Emerse Faé parle des Éléphants : « On a montré qu’on était des hommes »
De coach intérimaire, nommé en plein vol chez les Éléphants, Emerse Faé est devenu par la force des choses, héros national au terme de cette CAN 2023, remportée par les Éléphants. Après le sacre historique de la Côte d’Ivoire, le coach champion d’Afrique 2023, a fait de grosses confidences dans cette aventure complètement folle. A l’en croire, « la compétition était extraordinaire avec beaucoup de suspens et de retournement de situation ». Toutefois, Faé pense que « la Côte d’Ivoire peut être fier de sa CAN, elle était belle et riche. Je suis content pour le pays d’avoir su organiser une CAN comme ça ». On ne le dira jamais assez, et Emerse Faé le clame depuis lundi soir, cette coupe « c’est plus qu’un conte de fée, j’ai du mal à réaliser qu’on l’a fait. Quand je repense à tout ce qu’on a vécu pendant la compétition, les moments difficiles où on est mené, ou on revient à la dernière minute. C’est une chance énorme, On est des miraculés. On n’a rien lâché, on a montré qu’on savait rebondir, qu’on était des hommes». Entre les déceptions du début de la compétition et l’euphorie après la victoire, les Éléphants sont passés par toutes les émotions.
Plus la CAN 2023 passait, plus le scénario fou d’une victoire de la Côte d’Ivoire se rapprochait. Ce scénario irrationnel, celui d’une équipe quasiment éliminée dès les phases de poules de sa propre compétition et qui s’en sortait miraculeusement à chaque fois. D’abord en éliminant de manière surprenante le tenant du titre le Sénégal. Puis en sortant le Mali à dix contre onze dans un scénario complètement fou en marquant deux buts à la dernière minute. Face à la RDC, le scénario a été plus traditionnel avec une victoire (1-0) mais cette finale face au Nigeria a encore illustré l’incroyable capacité à rebondir de la Côte d’Ivoire. «Je n’arrive pas à mesurer ma joie, c’est énorme. Je rêvais de la CAN en tant que joueur, je n’ai pas su le faire. Là, j’ai eu une opportunité de le faire en tant qu’entraîneur. Malgré le fait que ça arrive comme ça, de cette manière (ndlr : en remplaçant Gasset qui démissionne dès les phases de poules) c’est bizarre. Le jour de mon anniversaire, je dois encaisser le départ de Jean-Louis, que je le félicite, car c’est aussi sa victoire. Et je prends l’équipe sans être sûr d’être qualifiés. Grâce à Dieu, on a eu une deuxième chance et on n’a rien lâché après. », a-t-il renchéri.
Noah Djédjé
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