Tiesco Le Sultan : Le match Sénégal-Côte d'Ivoire doit être gratuit...
Tiesco Le Sultan a sorti un single d'ambiance pour pousser les Éléphants, comme plusieurs artistes ivoiriens lors de cette CAN 2023. Mais que pense-t-il de la prestation de l'équipe, le match couperet de ce lundi 29 janvier, etc. ? Le Gringo qui n'a jamais sa langue dans la poche répond à Abidjanshow.com.
Salut Tiesco, comment vis-tu l'ambiance de la CAN ?
–Comme tout Ivoirien, nous sommes déjà très contents de recevoir cette CAN chez nous. La Côte d'Ivoire est un pays accueillant, on a toujours aimé les étrangers. Donc, cette CAN est une opportunité de plus pour nous, de recevoir l'Afrique et le monde. Après, je suis un peu perplexe sur l'organisation de la Fédération ivoirienne de football, par rapport aux joueurs, leur sélection, l'encadrement, etc. Mais on est obligés de faire avec, parce qu'on n'a pas le choix.
Des Ivoiriens réclament la démission du président de la FIF après la déroute du lundi 22 janvier face à la Guinée Équatoriale. C'est aussi ton avis ?
–Bien sûr, je suis tout à fait du même avis. C'est vrai que ça reste le football, un jeu, un sport… il y a quand-même des situations qui ne trompent pas. Prendre jusqu'à 4 buts face à une équipe qui n'a que 10% de professionnels dans son effectif… Je pense qu'il y a un vrai problème au sein de cette fédération.
Le président de la FIF a une part de responsabilité dans cette débâcle ?
–Oui. Et pour ma part, il doit démissionner ! Ça, c'est clair et net. Même dans la sélection des joueurs, il a son mot à dire, on connaît tous le système en Afrique. Et quand on voit qu'il y a beaucoup de joueurs blessés appelés, certains qui ne jouent pas à leur poste, les choix de l'entraîneur (Jean-Louis Gasset a rendu sa démission depuis : ndlr), il partage aussi cette responsabilité.
Où as-tu suivi le match face à la Guinée Équatoriale ?
–J’étais au Cameroun. Je suis rentré mercredi (le 24 janvier : ndlr). C'était une honte, ce match ! Surtout pour moi qui étais au Cameroun.
Raconte-nous l'ambiance.
–Elle était vraiment froide, humiliante. J'étais avec des amis camerounais dans un espace CAN à Douala. Les supporters camerounais étaient contents, parce que ça reste une compétition, un challenge. Surtout, vu tout ce qui se passe entre nous et sur les réseaux sociaux. Mais après, il n'y avait pas d'animosité. Eux, ils me chambraient, mais moi j'étais déçu même si au fond, je suis aussi supporter du Cameroun.
Ironie du sort, le jour de ton retour, mercredi, les Éléphants se qualifient sur le fil ?
–Exactement. Grâce à Dieu, on a réussi à passer ! Pour moi, ce n'est pas une histoire du Maroc. Les Marocains ont joué leur football, ils ont fait ce qu'ils avaient à faire. On doit dire merci à Dieu qui nous a donné une nouvelle chance. Et mon souhait pour ce match Sénégal-Côte d'Ivoire (ce undi 29 janvier à Yamoussoukro comptant pour les quarts de finale : ndlr) c'est que les places au stade soient gratuites pour les Ivoiriens. Parce qu'on a trop souffert dans cette histoire-là. Donc, tous ceux qui ont une pièce d'identité ivoirienne devraient accéder gratuitement au stade pour regarder ce match.
Face aux champions d'Afrique sortants, ça t’inquiète ?
–Non, je pense que c'est faisable. C'est du football, tu vois. Rien n'est impossible. On a déjà vu des petites équipes arriver en finale, elles n'ont pas fait de la magie. Elles ont joué au football. Donc, si on joue bien c'est faisable. Le Sénégal n'est pas imbattable. Si le Cameroun a battu le Brésil (Coupe du monde 2022 grâce à un but de Vincent Aboubakar en fin de match, et la première fois aux JO-2000 par 2 buts à 1: ndlr), ce n'est pas la Côte d'Ivoire qui ne peut pas battre le Sénégal. Je pense que ce qui s'est passé la semaine dernière a servi de leçon à nos joueurs. Ils ont une dernière chance, je pense que ce sera un grand match et on va gagner.
Tu crois que nous parviendrons à quel niveau de la compétition ?
–Moi, j’espère la victoire. J'espère qu'on va remporter la CAN. Et pourquoi pas contre le Cameroun ou le Maroc en finale ! Je pense que c'est possible.
Justement, un petit mot pour les Marocains ?
–Je n'ai rien à dire aux Marocains, moi ! C'est Dieu qui nous a qualifiés.
François Yéo
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