Côte d'Ivoire : Une soirée littéraire inoubliable avec l’écrivaine Djaïli Amal
Ce fut un café littéraire tout show, bien frappé ! De quoi marquer les esprits lors du 9e Afterwork Toast et Littérature qui a eu lieu dans la soirée du 6 décembre 2024 au Silver Moon Hôtel d’Abidjan. En vedette, l’écrivaine d’origine camerounaise Djaïli Amadou Amal, figure célèbre de la littérature africaine contemporaine. Son récent livre Le Harem du roi (août 2024) était à l’honneur.
L’ouvrage de 299 pages a été disséqué par les critiques Alain Tailly et Valentin Zahui, particulièrement en verve ce soir-là. Un exercice délicat où le jugement critique le disputait par moments à la joute oratoire… Cependant, avec son humour mordant comme bouclier et son sens de la répartie pour se défendre, Djaïli Amal a su tirer parti du jeu. L’écrivaine, Prix Goncourt des lycéens 2020, a expliqué face au public, le contenu de son roman.
Ainsi que son style narratif et son thème de prédilection qui rendent ses livres si spéciaux : des fictions qui dépeignent les difficiles conditions de vie des femmes marquées par les inégalités sociales, les injustices et autres formes de violences fondées sur le genre.
A travers ces rencontres bimestrielles, Karidjata Diallo, directrice générale de Pulaarku et présidente de l'association Actives entend repositionner le livre dans les esprits. D’où le concept novateur de ce café littéraire, qui reçoit des auteurs de tous horizons, autour d’un cocktail et des découvertes artistiques. A l’instar d’Océane ou de Lycton, deux jeunes slameurs au talent prometteur…
Gisèle Châtelain, représentant la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, Roukiatou Ba (présidente de la Fondation Amadou Hampâté Ba), Norberte Zézé ainsi que des présidentes de clubs de lecture ont savouré le moment, tout comme l’ensemble du public venu nombreux. Le cocktail de fin a été précédé par l’étape des questions-réponses avec le sympathique public. Enfin, la dédicace du livre par l’auteure pour chaque participant.
Plus tôt dans la journée, Djaïli Amal, également présidente de l'association Femmes du Sahel a animé une conférence à l’ambassade des États-Unis à Cocody. Un panel sur les violences basées sur le genre auquel ont pris part Nassénéba Touré (ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant), Jessica Davis Ba (ambassadrice des États-Unis en Côte d'Ivoire) et Karidjata Diallo (présidente de l’association Actives engagée pour l’autonomisation des femmes et la scolarisation des filles).
La veille, jeudi 5 décembre, Djaïli Amal et Karidjata Diallo sont allées à la rencontre des filles du «club littérature» du Lycée Moderne Djédji Amondji Pierre d'Adjamé. Une conférence et des dons de livres ont été faits par les deux femmes au leadership inspirant.
Pour rappel, cette série d’actions a été menée dans le cadre des «16 jours d’activisme», la campagne mondiale de lutte contre les VBG. L’association Actives, quant à elle, œuvre sur le terrain depuis sa création en 2012 et compte de nombreuses actions en faveur des femmes, notamment celles en situation de handicap.
François Yéo
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