CAN2023 / Pour se protéger des pirates informatiques : La Côte d'Ivoire déploie un parapluie cybernétique
Pour que la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) qui se tient en Côte d’Ivoire du 13 janvier au 11 février 2024 se déroule sans anicroches, sans attaques et sans incidents cybernétiques, l’Autorité de Régulation des Télécommunications en Côte d’Ivoire (ARTCI) a mis en place le dispositif baptisé “CyberCan 2023“.
Lors de la présentation de ce dispositif ce 09 janvier 2024 à Abidjan, Namahoua Touré, la directrice générale de l’Artci (photo d’illustration), a rappelé que les grandes rencontres et les grands événements internationaux sont très souvent victimes des attaques cybernétiques. « La Coupe du monde au Qatar et la dernière Coupe d’Afrique des nations n’ont pas été épargnées. Cela appelle de notre part vigilance et anticipation. C’est dans cet élan que le dispositif Cybercan 2023 a été initié par l’ARTCI afin d’apporter son concours à la protection des biens, des données et des usagers dans le cyberespace à la faveur de l’organisation de la CAN 2023 », explique la DG », a justifié Namahoua Touré.
La DG indique que « Cybercan 2023 est un dispositif renforcé de veille, de gestion de crises cybernétiques et d’incidents de sécurité informatique rencontrés dans le cadre de l’organisation de la can 2023 en appui aux acteurs clés engagés dans l’organisation de la compétition. Notamment le COCAN et les forces de sécurité ».
Selon Namahoua Touré, “CyberCan 2023” va au-delà d’une simple solution technologique avancée en favorisant la collaboration étroite entre les différents acteurs publics et privés impliqués dans la cybersécurité.
Les quatre piliers de Cybercan 2023
Vladimir AMAN, expert en cybercriminalité à l’ARTCI et coordonnateur du projet Cybercan 2023, a expliqué durant la cérémonie de présentation que le dispositif “CyberCan 2023” est conçu comme un outil de veille et de gestion des crises cyber spécifiquement dédié à l’organisation de la Can 2023 qui va renforcer la capacité du pays à faire face aux menaces numériques pendant la compétition.
Le coordonnateur du projet explique que le dispositif s’articule autour de quatre piliers : l’anticipation, la réaction, la veille et l’accompagnement. « En cybersécurité, nous avons coutume de dire que le risque zéro n’existe pas. L’objectif final est de réduire les risques à un niveau acceptable et les aligner sur les objectifs stratégiques liés à l’organisation de la Can. Et pour arriver à cet objectif, nous avons élaboré une analyse globale des risques qui pèsent sur la CAN et identifié les acteurs pour lesquels nous sommes engagés à apporter un regard particulier », précise Vladimir AMAN.
Présent à cette rencontre, Narcisse EKISSI, directeur de cabinet du ministère ivoirien de la Transition numérique et de la Digitalisation, a pour sa part salué et encouragé cette initiative de l’ARTCI. « À l’ère du numérique, où les frontières sont devenues virtuelles et où les menaces évoluent à une vitesse fulgurante, il est impératif pour nous de nous doter d’outils et de moyens nécessaires pour garantir un environnement sécurisé à tous les acteurs de cet événement », a-t-il déclaré. Il a par ailleurs indiqué que le numérique doit être un catalyseur transversal pour améliorer la compétitivité économique tout en favorisant l’inclusion sociale et la réduction des inégalités.
L’ARTCI
Créée en 2012 sous la forme d’une autorité administrative indépendante dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière, l’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI) incarne la volonté politique du gouvernement ivoirien de promouvoir une économie numérique dynamique et prospère.
Pour son fonctionnement, l’ARTCI dispose de deux organes le conseil de régulation et la direction générale. Le conseil de régulation est l’organe collégial composé de sept membres, dont un président. Il est chargé d’exécuter les missions de régulation dévolues à l’ARTCI.
La direction générale assure la gestion courante des affaires techniques, administratives et financières de l’ARTCI. Elle est dirigée par un directeur général (Namahoua Touré) qui s’appuie sur une équipe multidisciplinaire de 230 collaborateurs.
Source : Digital Business Africa
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