Nouveau podcast original à écouter sur RFI : « Basquiat, un ticket pour l’Afrique »
« Basquiat, un ticket pour l’Afrique » est une série en 5 épisodes, écrite et racontée par Vladimir Cagnolari, réalisée par Adel Ittel El Madani, disponible en intégralité dès le lundi 20 mars sur rfi.fr et toutes les plateformes de podcasts
Le 12 août 1988, Jean-Michel Basquiat est retrouvé mort dans son appartement de New York, victime d’une overdose. Dans ses affaires, racontent ses amis, un billet d’avion pour Abidjan. 35 ans après sa mort, on peut se demander ce que celui qui marqua - en seulement quelques années - l’art contemporain allait faire en Côte d’Ivoire. Peindre ? Renouer avec ses racines africaines ? Se désintoxiquer de la drogue dont il était dépendant ? Le plus célèbre des peintres noirs eut la trajectoire d’une comète qui, en moins de dix ans, enflamma le monde de l’art moderne, de New York à Paris en passant… par Abidjan. C’est en effet en Côte d’Ivoire que le tout jeune homme né à Brooklyn d’un père haïtien fit son seul voyage en Afrique, un continent qui le fascinait, pour y exposer deux ans avant sa mort. Cet unique voyage sur le continent eut lieu en 1986, et marqua Jean-Michel Basquiat, au point de rêver d’y retourner. Jusqu’à ce que la mort vienne le faucher.
Alors que deux expositions s’ouvrent au printemps à la Fondation Louis Vuitton et à la Philharmonie de Paris, RFI propose dans son nouveau podcast original « Basquiat : un ticket pour l’Afrique » un voyage au cœur de la vie de l’artiste peintre new-yorkais, qui remit les Noirs-Américains au centre de ses toiles et de l’Histoire, et qui se passionna pour la terre de leurs ancêtres, l’Afrique. Au fil d’une enquête rétrospective entre la France et la Côte d’Ivoire, ce podcast plonge dans les méandres de la part africaine du peintre, et donne la parole à ceux qui l’ont connu, accompagné, mais aussi aux artistes africains que son travail a marqués.
Episode 1 : Basquiat, l’enfance d’un peintre
Pour sonder ses relations au continent africain, Vladimir Cagnolari revient en premier lieu sur la trajectoire de l’artiste : retour à son enfance new-yorkaise, et à son adolescence rebelle et vagabonde dans le bas Manhattan, où la scène underground est en ébullition. C’est dans cet écosystème chaotique et fécond que s’affirme Basquiat, d’abord par ses tags énigmatiques sur les murs, puis ses représentations du chaos urbain. Il s’essaie même à la musique.
Intervenants : Vincent Bessières, commissaire de l’exposition « Basquiat Soundtracks » (Philharmonie de Paris, avril 2023), et Ernest Duku, artiste peintre ivoirien.
Episode 2 : Basquiat et les rois noirs d’Amérique
Seul noir à percer dans le monde très blanc et fermé de l’art contemporain new-yorkais, Basquiat décide dans de nombreuses toiles de rendre hommage aux figures noires que sont les boxeurs et les jazzmen, comme s’il reconstruisait une généalogie, racontant une autre histoire de l’Amérique. Aux sources de cette histoire, l’Afrique, à laquelle certains de ses aïeux ont été arrachés. Les griots, les masques, les gravures rupestres s’invitent dans son œuvre.
Intervenants : Vincent Bessières, commissaire de l’exposition « Basquiat Soundtracks » (Philharmonie de Paris, avril 2023), et Ernest Duku, artiste peintre ivoirien.
Episode 3 : Le voyage en Afrique
Disponible à l’écoute sur demande
En 1986, le peintre a enfin l’occasion de se rendre en Afrique. Une exposition de ses œuvres est organisée à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Elle a lieu au Centre culturel français, et donne l’occasion à l’artiste de parcourir le pays, et d’avoir un répit dans la vie chaotique de New York. Un voyage qui le marque, et qui l’appelle à revenir.
Intervenants : Georges Courrèges, directeur du Centre culturel français d’Abidjan à cette époque, Kaidin, artiste plasticienne qui l’accompagne à Korhogo, Mimi Errol, galeriste et critique d’art, et le peintre Jacobleu qui dirige la galerie d’art « Le Basquiat » à Abidjan.
Episode 4 : Paris-Abidjan, l’empreinte Basquiat
Après Abidjan, c’est à Paris en 1988 que Basquiat rencontre les Ivoiriens Auguste Mimi Errol et Ouattara Watts, alors installés en France. Ils l’invitent à revenir en Côte d’Ivoire, et se préparent à l’accueillir, en espérant qu’ils pourront aussi le guérir de sa dépendance à la drogue. Mais Jean-Michel Basquiat décède quelques mois plus tard, avant d’avoir pu les rejoindre en Côte d’Ivoire. Mais sur place, sa liberté artistique a ouvert la voie à bien des peintres.
Intervenants : Mathilde Moro, plasticienne du mouvement Vohou vohou, Georges Courrèges, directeur du Centre culturel français d’Abidjan à cette époque, Mimi Errol, galeriste et critique d’art, le peintre Obou, les élèves de primaire de la commune d’Abobo (Abidjan), et Ernest Duku, artiste peintre ivoirien.
Episode 5 : A l’école de Basquiat
Quel écho suscitent les œuvres de Basquiat chez les artistes en devenir qui étudient à l’école des Beaux-Arts d’Abidjan ? Ce dernier épisode plonge les auditeurs et auditrices dans la classe du peintre Pascal Konan, alors qu’il donne un cours d’introduction à la vie et l’œuvre de Jean-Michel Basquiat.
Intervenants : le peintre Pascal Konan et ses élèves, avec le jeune peintre Chapo.
Source: RFI
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