Miss Côte d'Ivoire, pourquoi tant de bruits ?

Voilà 28 éditions durant lesquelles le concours national de beauté Miss Côte d'Ivoire version Victor Yapobi nous tient en haleine. Mais au moment où il prenait le relais dans l’organisation de ce concours, il est à parier que certains qui le critiquent durement n'étaient pas encore nés. Ou, du moins, ceux qui l’étaient ne savaient pas distinguer leur main droite de leur main gauche… Durant 28 éditions (même si les choses n’ont pas toujours été linéaires dans l’organisation), la soirée d’élection de la plus belle fille offre au public son lot d’émotions, de joie, de distraction, de critiques parfois… Et celle du 29 juin n’y a pas échappé. Le couac survenu lors de la proclamation des résultats a éclipsé pratiquement tout le travail abattu en amont. Inutile de revenir sur l’incident, puisque la plupart d’entre nous avons été témoins des faits, depuis le Parc des expositions d'Abidjan-Port-Bouët.

En quoi le Comici est-il responsable d’une erreur venant des membres du jury ? C’est justement pour ne pas être impliqué dans la proclamation des résultats et être accusé plus tard de partialité que ce rôle est dévolu à des personnes tierces. Le premier gêné par cette situation inédite samedi soir était sans doute Victor Yapobi lui-même.
L’un des objectifs cette année, en délocalisant le concours au Parc des expositions, était d’offrir un beau spectacle hors du commun lors de cette finale. Le rêve du Comici, en effet, est de convaincre le comité Miss Monde ou Miss Univers de venir organiser l’un de ces événements internationaux de prestige ici, en Côte d'Ivoire. Ce qui serait une première en Afrique. La coupe du Monde des reines de beauté, en quelque sorte. La soirée du samedi va-t-elle peser dans la balance ? A voir.

Sans se faire l’avocat du diable, Victor Yapobi et ses équipes ne sont pour rien dans la bourde survenue lors de cette finale et qui aura fait jaser. Cet homme n’est certainement pas à “brûler” comme le clament certains dans des commentaires incendiaires et de “braisage” de Miss. Piloter un tel événement durant des années n’est pas donné à tout le monde. Justement, les erreurs dans tout processus permettent de se corriger et de s’améliorer. En ce sens, le Comici aura appris une belle leçon samedi soir. En rappelant à chacun de nous aussi que tout est perfectible... Et qu'au final, en dehors de l'expérience accumulée, les années ne sont que des chiffres.

François Yéo