Iran sous embargo : Les sanctions les plus cruelles selon Donald Trump !
Les sanctions qui frappent l’Iran, loin de l’affaiblir, l’ont rendu plus fort, comme il l’a démontré en tenant tête à Israël et à ses nombreux alliés en juin 2025, pendant ce que le président américain a baptisé « la guerre de 12 jours ».
Voici la liste de ces sanctions, imposées par les Occidentaux :
- 1979 : lors de la Révolution islamique conduite par l’Ayatollah Khomeini, des étudiants prennent d’assaut l'ambassade américaine à Téhéran. Ils prennent de nombreux diplomates en otage que le président Jimmy Carter échoue à libérer par la force. Les USA gèlent 12 milliards d'actifs financiers iraniens. Les anciens alliés deviennent ennemis.
- 1984 : les USA appuient l’Irak dans sa guerre contre l’Iran en imposant à ce dernier un embargo sur les armes ainsi que l'interdiction d'émettre des crédits financiers en sa faveur.
- 1995 : les USA décrètent un embargo sur le pétrole iranien, et un embargo économique interdisant tout commerce avec ce pays.
- 1996 : la loi d'Amato-Kennedy interdit à toute entreprise étrangère d'effectuer en Iran tout investissement supérieur de 20 millions de dollars dans le secteur des hydrocarbures.
- 2004 : le Trésor américain interdit l'édition et toute publication scientifique provenant d'Iran. Les scientifiques américains qui collaborent avec des Iraniens deviennent passibles de poursuites judiciaires. Le commerce d'équipements aéronautiques est également au strict restreint, ainsi que les services financiers que les banques américaines fournissaient à l'Iran.
- 2006 : l’ONU de décrète un embargo sur les armes.
- 2007 : l'UE s’aligne sur ces sanctions qui visent également le matériel de surveillance de télécommunication, de maintien de l'ordre, les armes, les munitions, les véhicules et équipements militaires et paramilitaires et ceux utilisés dans les réacteurs nucléaires à eau légère.
- 2010 : les USA décrètent un autre embargo sur le pétrole venant d'Iran. L'Union européenne, pour sa part, essaie de paralyser son secteur énergétique.
- 2012 : l'UE interdit l'importation d'hydrocarbures en provenance d'Iran, et l'exportation vers l'Iran de matériel miniers, de métaux précieux et d'équipements navals. L'UE gèle également les actifs financiers iranien, supprime son accès au réseau Swift, interdit l'accès à son sol aux transports aériens de frets venant d'Iran et interdit le commerce de pièces détachées destiné à l'aviation iranienne, le transfert de technologies liées de près ou de loin à la fabrication des armes nucléaires, et l’entrée sur son sol aux étudiants et chercheurs iraniens.
- 2012 : les USA restreignent la possibilité pour la banque centrale d’Iran d'utiliser des services financiers étrangers pour l'exportation d'hydrocarbures, tout en élargissant leurs sanctions aux secteurs de l'énergie, de l'industrie, de la construction et du transport maritime.
- 2016 : l'embargo décrété par l’ONU et l'UE est allégé. La fourniture de missiles balistiques à l’Iran de logiciels et de métaux reste interdite, par contre pour les chars, pièces d’artillerie, avions de combat et autres navires de guerre, l'accord préalable du conseil de sécurité est obligatoire.
- 2016 : l'UE lève son embargo sur les produits pétroliers iraniens
- 2018 : le président américain Donald Trump réaffirme l’embargo sur les produits pétroliers, sur le secteur aéronautique et minier iraniens, ainsi que l’interdiction d'utiliser le dollar américain dans les transactions commerciales avec l'Iran. L’Inde réduit ses importations de pétrole iranien de moitié et retire ses investissements du port de Tchabahar, au profit de l’Arabie Saoudite. Airbus est contraint d’annuler pour 18 milliards de dollars de contrats avec l’Iran.
- 2019 : nouvelles sanctions US sur la Banque centrale d'Iran et le Fonds national de développement. Donald Trump déclare que ce sont les « sanctions les plus sévères jamais imposées à un pays » !
- 2020 : le Groupe d'action financière corse les conditions dans lesquelles les banques peuvent commercer avec l'Iran. Pendant la COVID-19, les USA refusent d’alléger les sanctions afin de permettre à l'Iran de se défendre contre l'épidémie, malgré l’intervention de la Chine. L’embargo sur les armes arrivé à terme n’est pas prolongé par l’ONU, mais les USA annoncent de manière unilatérale son rétablissement, et adoptent de nouvelles sanctions pour couper définitivement le secteur financier iranien du reste du monde.
- 2022 : le Canada et le Royaume-Uni imposent des sanctions contre 9 entreprises et 25 dirigeants iraniens parce que des manifestations de rue ont été violemment réprimées à Téhéran. Quant à l’UE, elle prend pour prétexte la fourniture par l’Iran de drones militaires à la Russie en guerre contre l’Ukraine, pour prendre de nouvelles sanctions.
- 2024 : de nouvelles sanctions de l'UE visent les entreprises iraniennes du secteur de la fabrication de missiles et autres drones.
Il existe une opposition politique en Iran, même si son leader est en exil, à l’image du prince héritier du Shah renversé par la révolution islamique. Pour autant, lorsque le pays est attaqué, tous les Iraniens se donnent la main pour le défendre. A la différence des arabes, les iraniens sont réunis au sein d'une seule nation depuis l'antiquité. C’est donc sans surprise, en réalité, son histoire remontant à la Perse antique, que ce pays ait pu résister et se reconstruire dans la difficulté au point de faire son entrée dans le cercle des grands contemporains.
Seydou Koné
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