Le Kenya appelle l'Afrique à débloquer les opportunités de l'économie numérique
Le vice-président kényan Rigathi Gachagua a mis l'accent mercredi 25 septembre 2024 sur la nécessité urgente de débloquer les vastes opportunités apportées par l'économie numérique pour les pays africains, en particulier son potentiel de création d'emplois et d'amélioration de la prestation de services.
Lors de la 41e édition de la Conférence mondiale de l'Association internationale des parcs scientifiques et des zones d'innovation (IASP) dans la capitale kényane Nairobi, M. Gachagua a exhorté l'Afrique à se servir de son dividende démographique et à mettre en œuvre des politiques intelligentes en vue d'un avenir numérique et résilient.
"Notre continent a le potentiel de devenir une grande puissance technologique internationale en exploitant les innovations et l'esprit entrepreneurial de la jeunesse. Cette partie de la population alimente la transition vers une économie basée sur la connaissance", a-t-il affirmé.
La 41e conférence de l'IASP, qui se tient du 24 au 27 septembre, a pour thème : "Démographie, entrepreneuriat et technologie : dessiner les frontières des économies du futur".
Elle réunit plus de 1.500 délégués en provenance de 50 pays, y compris des décideurs politiques, des cadres de l'industrie, des innovateurs, des régulateurs et des experts, afin de discuter de la façon dont les technologies émergentes peuvent transformer les économies, promouvoir l'action climatique et réaliser les objectifs des Nations Unies à l'horizon 2030.
Le Kenya est le second pays africain, après l'Afrique du Sud, à accueillir ce sommet international qui se concentre sur la création d'un solide écosystème entrepreneurial et d'innovation, la consolidation des compétences numériques de la jeunesse et le renforcement du secteur de la technologie financière.
M. Gachagua a souligné l'engagement du Kenya à soutenir la transformation numérique de l'Afrique, avec pour objectifs une croissance inclusive et une adaptation au changement climatique de secteurs critiques tels que l'agriculture, l'industrie, la santé, le transport et le tourisme.
Il a aussi évoqué l'installation de 100.000 km de câbles de fibre optique et la création de pôles numériques dans 1.400 circonscriptions kényanes comme étapes clés de la transition vers une économie basée sur la connaissance, dont les bénéfices devraient se répercuter partout sur le continent.
Le vice-président a appelé les pays africains à accélérer l'adoption de technologies émergentes telles que l'intelligence artificielle (IA), la chaîne de blocs, l'informatique en nuage et l'Internet des objets, qui ont le potentiel de redéfinir les économies et d'améliorer la productivité sur le lieu de travail.
La directrice générale de l'IASP, Ebba Lund, a déclaré que l'exploitation des outils numériques pourrait permettre aux pays africains de faire des avancées considérables en direction d'un avenir prospère, inclusif et résilient.
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