Mali-Côte d’Ivoire : Les Éléphants arrachent la qualification aux Aigles

Le suspense est resté entier jusqu’à la fin de ce quart de finale qui opposait les Aigles du Mali aux Éléphants ivoiriens. Au bout de ce duel incroyablement indécis jusqu’au bout du bout de la prolongation, ce sont les Ivoiriens qui réussissent à l’emporter 2-1. Ils filent directement en demi-finale de leur propre Coupe d’Afrique des nations pour affronter la RD Congo. Extraordinaire, incroyable, fou, invraisemblable…, tous ces qualificatifs n’auront pas fini de décrire l’émotion que les supporters ont ressenti dans cette rencontre.

Sur la pelouse du stade de la Paix à Bouaké, les Éléphants sont copieusement dominés par le Mali durant toute la rencontre. Ils seront même réduits à 10 en fin de première période. Mais comme rien ne semble arrêter les Pachydermes, poussés ce samedi par leur public de Bouaké, ils vont réussir à renverser la situation en s’imposant. Plébiscité pour intégrer le onze de départ ivoirien, le défenseur du Bayer Leverkusen, Odilon Kossounou, va vivre 43 minutes catastrophiques sur cette pelouse. En souffrance, il est dans tous les mauvais coups. D’abord fautif de la main dans sa surface (8e), il est sauvé par une interminable révision de la VAR, qui décèle un hors-jeu au préalable, avant d’être bel et bien sanctionné d’un pénalty, pour une faute sur Lassine Sinayoko. Heureusement pour lui, Adama Traoré se manque devant un Yaya Fofana impérial (16e). Mais après une perte de balle coupable de Jean-Michaël Seri, Sinayoko provoque une nouvelle erreur de Kossounou, expulsé après avoir écopé d’un deuxième jaune. Le Mali maitrise les débats et ne semble pas vouloir laisser de place au doute et appuie immédiatement sur l’accélérateur. Né de parents ivoiriens, Dorgeles Nene, 22 ans, sur le terrain depuis à peine 10 minutes, s’invite à la fête en décochant une frappe lointaine sublime qui se loge dans la lucarne de Fofana, enfin battu (1-0, 73e). Alors que tout semble perdue, Oumar Diakite (83e) et Singo (85e) mène la fronde, avant que Simon Adingra, entré en jeu quatre minutes plus tôt, ne trouve la faille sur une action confuse et cafouillée (1-1, 90e).

Le stade de Bouaké entre en fusion, quand arrive le Faé ‘’Time’’. La Côte d’Ivoire entame la prolongation avec beaucoup d’entrain et se montre dominante. Sébastien Haller trouve même la barre (96e). La peur a maintenant changé de camp. Comme Emerse Faé ne cesse de le répéter à ses hommes, « rien n’est jamais fini tant que l’arbitre n’a pas sifflé la fin ». Sauvés à la 88e minute contre le Sénégal et déjà au bout du bout dans cette rencontre, les Ivoiriens refont le même coup aux Maliens. Après une faute de Traoré qui amène un dernier coup-franc envoyé par Adingra, Diakité dévie astucieusement une frappe de Seko Fofana et qualifie les siens (1-2, 120e+2).

Noah Djédjé, envoyé special à Bouaké