CAN 2023 / La CAF très satisfaite de l'organisation ivoirienne
Les experts de la Confédération africaine de football au sein du Groupe d'étude technique de la CAN2023 sont convaincus que la Côte d'Ivoire a organisé la meilleure compétition. Après avoir analysé tous les matchs, depuis l’ouverture jusqu’au dernier quart de finale de cette 34e édition, ces experts ont dressé ce lundi 5 février 2024 à Abidjan le bilan à mi-parcours de la grand-messe du football africain. "On a pu voir des matchs d’une intention irrespirable, des rencontres à couper le souffle, du suspense, des tournants à rebondissement, comme on n’en voit rarement. Le tout, dans des stades magnifiques, sur des pelouses qui garantissent le spectacle, avec un public exceptionnel", ont-ils établi.
Lors de la conférence de presse au Centre principal des médias au Palais de la Culture de Treichville, la CAF a informé que la compétition, à ce stade, a enregistré 143 buts marqués au terme des quarts de finale (48 matchs), un chiffre supérieur aux 2 précédentes éditions. «Je pense que cette compétition est la meilleure CAN de tous les temps en raison des résultats, des surprises et des buts qui sont marqués dans les dernières minutes», s’est félicité Raul Chipenda, directeur du développement technique de la Confédération africaine de football (CAF). Avec des infrastructures de qualité et des supporters qui poussent leurs équipes, déduit-il, «les joueurs n’ont pas peur de se battre jusqu’à la dernière minute. Les coaches jouent un rôle important. L’équipe technique travaille tous les jours, avec des outils pour donner les éléments au département technique».
Contrairement aux débats qui ont cours en ce moment, le directeur du développement technique de la CAF juge que «le niveau de l'arbitrage de cette compétition est très élevé». Selon ses explications, «les arbitres n’ont pas de contact avec l’extérieur en dehors des matches. Ils font les matches et retournent à leur hôtel dont le nom est gardé secret d’ailleurs».
Du point de vue technique, il a partagé des statistiques impressionnantes. Au niveau du troisième tour, la première observation fait ressortir qu’au stade des quarts de finale, les 8 équipes de la dernière édition ne sont pas en Côte d’Ivoire.
En deuxième observation, le bilan chiffré fait état de ce que 60% des joueurs engagés de cette CAN venaient de l’Europe, contre 20% pour l'Afrique. Observation 3: la ligue de football française est plutôt bien représentée. Observation 4: 39 joueurs dans cette CAN évoluent sur le continent africain. En cinquième observation: les experts font noter que la moyenne d’âge est de 28 ans. L’équipe la plus jeune est celle de la Côte d’Ivoire. La Gambie arrive en deuxième position. L’observation 6 laisse comprendre que le 4-3-3 est le système le plus utilisé par 60% sélectionneurs des équipes.
Cet événement a réuni un panel de légendes du football, d'entraîneurs renommés et d'invités, dont Joseph Antoine Bell (Cameroun), Abdul Faisal Chibsah (Ghana), Edgar Watson Suubi (Ouganda), Clémentine Touré (Côte d'Ivoire), Herita Ilunga (RD Congo), Emmanuel Adebayor (Togo) et Emmanuel Eboue (Côte d'Ivoire). L'Ivoirienne, Touré Clémentine, instructrice FIFA, a salué la qualité du jeu au cours de cette compétition. A l’en croire, "il y a eu du progrès. Toutes les équipes ont travaillé leur système de jeu. Lors des éditions précédentes, nous avons constaté qu’il y a eu beaucoup d’espaces entre les lignes. Mais dans cette compétition, il y a eu très d’équipes qui ont laissé des espaces entre les intervalles".
Pour sa part, Joseph Antoine Bell a indiqué à cet effet : «on a cru qu’on pouvait mépriser le gardien de but. Le gardien de but est le premier joueur auquel pense un entraîneur. En 93, la FIFA a organisé une task-force pour mettre le gardien en avant». Selon lui, cette compétition a fait la preuve une fois de plus que «nos gardiens de but peuvent aujourd’hui rivaliser avec les gardiens du monde entier. Un travail spécifique est fait pour implémenter la tactique de jeu. Les gardiens sont en plénitude de leurs moyens à cette compétition. Ils sont le prolongement de l’entraîneur sur le terrain». Et d’ajouter : «on vit une compétition exceptionnelle en Côte d’Ivoire. Le gap entre les équipes est en train de se réduire. La qualité des entraîneurs est marquante. Il y a dans leur coaching, un réel impact, des équipes plus disciplinées, plus consistantes dans leurs plans de jeu. Ce qui faisait défaut par le passé. Les staffs techniques utilisent les outils pour analyser les performances des joueurs».
Noah Djédjé
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