Iran: Le guide suprême met en garde Israël
C'est l'escalade de la violence verbale et physique dans le Proche-Orient. "Les ennemis, tant les Etats-Unis que le régime sioniste, doivent savoir qu'ils recevront certainement une réponse cinglante à leurs actions contre l'Iran, la nation iranienne et le front de la résistance" contre Israël, a affirmé l'ayatollah Khamenei, au pouvoir depuis 1989.
Cette déclaration teintée de menaces intervient au moment où Israël est en guerre contre plusieurs alliés de l'Iran: contre le Hamas à Gaza mais aussi à sa frontière nord contre le Hezbollah.
"Nous faisons assurément tout ce qui doit être fait pour la préparation de la nation iranienne, que ce soit en termes militaires, d'armement ou politiquement" contre toute menace, a assuré samedi 2 novembre 2024 l'ayatollah Khamenei.
M. Khamenei faisait ainsi allusion aux mouvements soutenus par Téhéran dans la région, comme le Hamas palestinien, le Hezbollah au Liban, les rebelles houthis au Yémen ou encore des groupes armés irakiens.
L'Etat israélien se livre depuis des années à une guerre de l'ombre contre l'Iran pour contrer son influence dans la région.
Le 26 octobre, l'armée israélienne a pour la première fois admis publiquement avoir attaqué des cibles militaires sur le territoire iranien, lors d'une opération présentée comme des représailles à des tirs de missiles iraniens contre Israël le 1er octobre.
Depuis les attaques du 26 octobre, Israël a mis en garde l'Iran contre toute riposte, tandis que Téhéran a promis de répondre, tout en assurant ne pas vouloir la guerre.
Le porte-parole des Gardiens de la Révolution, le général Ali Mohammad Naïni, a affirmé samedi que l'Iran allait riposter contre "un nouvel acte vicieux" d'Israël, en référence à l'attaque du 26 octobre.
"La réponse à la nouvelle agression de l'ennemi sera donnée de manière ferme, réfléchie et puissante, et dépassera la compréhension de l'ennemi", a-t-il ajouté, cité par l'agence locale Fars.
Vendredi, les Etats-Unis ont annoncé de nouveaux déploiements militaires au Moyen-Orient qui arriveront "dans les prochains mois" pour la "défense d'Israël" et en guise d'avertissement à l'Iran.
Le guide suprême, qui a le dernier mot sur toutes les décisions stratégiques en Iran, s'exprimait devant des étudiants, à l'approche de l'anniversaire de la prise par des manifestants de l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran, le 4 novembre 1979.
L'assaut s'était traduit par la prise en otage de 52 diplomates américains, qui ne seront libérés que 444 jours plus tard.
Washington avait par la suite rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran, qui n'ont pas été rétablies depuis, et imposé un embargo.
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