Déclaration conjointe : La France soutient l’appel ambitieux au financement du FIDA pour garantir la sécurité et la stabilité alimentaires mondiales de long terme
Lors du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, qui s’est tenu à Paris les 22 et 23 juin, M. Emmanuel Macron, président de la République française, a enjoint les chefs d’État et de gouvernement du monde entier à accroître de manière significative leurs contributions au Fonds international de développement agricole (FIDA), à un moment où il est essentiel de renforcer le développement agricole et les mesures d’adaptation aux changements climatiques afin d’assurer la sécurité et la stabilité alimentaires mondiales. La France a annoncé qu’elle soutiendra les efforts de mobilisation des ressources déployés par le FIDA afin de permettre au monde de se rapprocher de l’objectif « Faim zéro » et d’atteindre les objectifs de développement durable.
Tout au long de l’année, les 177 États membres du FIDA participeront à définir les priorités stratégiques et s’engageront à lui octroyer des fonds pour soutenir ses activités au cours de la période 2025-2027. La France a également annoncé qu’elle accueillera une session historique et finale de mobilisation de fonds en vue de la reconstitution des ressources du FIDA à Paris en décembre 2023. Une reconstitution ambitieuse des ressources du Fonds, s’inscrivant dans la continuité des réflexions engagées lors du Sommet à Paris, jouera un rôle crucial pour apporter davantage de financement aux populations rurales et aux petits exploitants agricoles les plus pauvres du monde, qui sont essentiels à la sécurité alimentaire mondiale et à la réduction de la pauvreté à long terme.
M. Emmanuel Macron, président de la République française, a déclaré : « Ma priorité est de veiller à ce que le FIDA dispose des ressources nécessaires pour faire face à l’aggravation de la crise alimentaire à l’échelle mondiale, tout en contribuant à la lutte contre la pauvreté et les inégalités, en particulier dans les zones rurales, et en soutenant l’action climatique en faveur des plus vulnérables. J’invite la communauté internationale à se réunir à Paris en décembre prochain pour la dernière session de reconstitution des ressources du Fonds, afin de veiller à ce que nous soyons en mesure de financer son travail essentiel ».
Le FIDA a lancé un appel visant à mobiliser au moins 10 milliards de dollars pour transformer les systèmes alimentaires, renforcer les mesures d’adaptation aux changements climatiques et la sécurité alimentaire et accroître les revenus de 110 millions de petits exploitants agricoles. Ces derniers assurent un tiers de la production alimentaire mondiale et jusqu’à 70 % de la production alimentaire dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Or, bien qu’ils jouent un rôle primordial pour alimenter une population mondiale en expansion, ils souffrent de façon disproportionnée de la faim, de la pauvreté et des effets des changements climatiques. Les investissements visant à stimuler la production, à renforcer la résilience face aux changements climatiques et à fournir un accès aux connaissances, aux marchés et aux technologies peuvent permettre aux populations rurales de sortir de la misère et d’échapper à la faim. Les investissements dans le secteur de l’agriculture sont aussi deux à trois fois plus efficaces en matière de réduction de la pauvreté que les investissements dans tout autre secteur.
C’est la raison pour laquelle le FIDA a besoin que les gouvernements accroissent leurs financements dès maintenant.
Selon Alvaro Lario, président du FIDA, « investir dans le FIDA, c’est investir dans la ressource la plus importante au monde : les agriculteurs, qui jouent un rôle essentiel pour protéger l’environnement et nourrir une population mondiale en expansion. En renforçant les ressources du FIDA, les chefs d’État et de gouvernement peuvent montrer clairement que le monde est déterminé à lutter contre la faim et à soutenir les nations paralysées par une dette croissante ».
La reconstitution des ressources du FIDA s’inscrit dans un contexte d’aggravation de la faim et de la pauvreté dans le monde. En 2021, une personne sur dix était sous-alimentée en raison des effets conjugués des changements climatiques, des conflits, de la perte de biodiversité et des perturbations économiques causées par la pandémie de COVID-19. Cette crise a été amplifiée par le déclenchement de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine.
Mme Sabrina Dhowre Elba, ambassadrice de bonne volonté des Nations Unies, a déclaré : « Je n’ai pas besoin de vous dire à quel point le temps presse. Huit cent millions d’hommes, de femmes et d’enfants ne peuvent mener une vie normale et productive en raison de la faim. Les personnes qui cultivent nos denrées alimentaires ne mangent pas à leur faim. Je me réjouis de voir la France prendre la tête de cette initiative ; les agriculteurs du monde entier comptent sur nous tous pour agir en décembre prochain, et cette initiative est plus importante que jamais. »
La France soutient depuis longtemps l’agriculture durable comme outil permettant d’éradiquer la faim et la pauvreté et de protéger le climat et la biodiversité de la planète. Elle est l’un des membres fondateurs du FIDA et le deuxième contributeur à son cycle de financement actuel (période 2022-2024). Depuis près de 45 ans, le FIDA soutient les petits producteurs agricoles et les populations rurales qui contribuent de manière essentielle aux systèmes alimentaires locaux.
Entre 2019 et 2021, les investissements du FIDA ont permis d’accroître les revenus de 77 millions de personnes vivant dans des zones rurales et de renforcer la résilience de 38 millions de personnes en matière d’alimentation. Pour ce faire, le FIDA mobilise des investissements publics et privés dans le secteur de l’agriculture et du développement des entreprises rurales, générant 6 dollars d’investissements sur le terrain pour chaque dollar reçu de ses États membres.
C’est la raison pour laquelle en 2022, la France et l’Union européenne se sont associées au FIDA pour lancer l’initiative FARM (Mission de résilience alimentaire et agricole), afin de favoriser la résilience et la durabilité des systèmes alimentaires dans les pays qui ont été les plus durement touchés par la crise alimentaire résultant de la guerre en Ukraine. Le FIDA, bénéficiant du soutien financier de la France, abrite le secrétariat pour le troisième pilier de l’initiative, dont la mission est de renforcer la coordination entre les bailleurs de fonds et les partenaires au niveau national pour accroître la production agricole durable.
Avec FIDA
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