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Cyberattaque: L'APS accuse le Maroc, Israël et des pays européens

APS piratee

Le site web de l’agence de presse algérienne (APS) a été la cible d’une « série de cyberattaques graves« , depuis dimanche, entraînant un blocage temporaire du serveur de données. L’agence n’a pas pris le temps de sonder ailleurs les causes de cette défaillance, pointant systématiquement du doigt le Maroc, « l’entité sioniste » et certaines régions européennes.
Le site Internet de l’agence de presse algérienne officielle, dans sa version multilingue, a fait l’objet, dimanche 12 février, d’une série de cyberattaques « graves » visant à le pirater, et qui ont conduit à son blocage temporaire, précise le communiqué de l’agence mais aussi divers médias algériens.

« Les mesures techniques et les systèmes de l’agence ont permis de repousser ces cyberattaques graves qui se poursuivent toujours, d’où le blocage temporaire du site à titre préventif pour protéger la base de données contre toute violation« , indique la même source.

Toutefois, enquêter sur les raisons qui rendent les sites vulnérables au piratage ne semble pas être une option valable pour l’agence, qui a immédiatement déclaré que « cette série d’attaques électroniques a été localisée selon les sources géographiques de l’entité sioniste, du Maroc et de certains pays européens« .

L’APS a notamment souligné que toutes les versions du site électronique, dans les deux langues, arabe et tamazight, et notamment en langues étrangères, subissent « depuis quelque temps » des attaques plus ou moins virulentes, ajoutant qu’elles proviennent « des mêmes régions géographiques » et s’inscrivent « dans le cadre de la guerre médiatique et électronique » visant l’Algérie. En outre, le porte-voix officiel de la junte militaire demeure toujours inaccessible.

Par ailleurs, cette attaque n’est pas la première de son genre visant les sites électroniques algériens, et les accusations non plus. Il convient de rappeler qu’en 2017, le même site de l’agence officielle de presse a été ciblé par un hacker algérien.

En 2021, Ammar Belhimer, l’ancien ministre algérien de la Communication, avait révélé que plusieurs sites électroniques « défendant les intérêts » de l’Algérie ont été la cible de cyberattaques. « Nous savons que le Makhzen a recruté des centaines d’agents dans le monde virtuel pour attaquer l’Algérie, et nous connaissons très bien la source de leur présence grâce à ce que la technologie moderne permet« , avait-il ajouté. En 2022, c’était au tour du compte Twitter du ministère de la Justice de faire objet de piratage ainsi que d’autres sites de différents départements.

La multiplication de ce genre d’attaques rappelle la vulnérabilité des sites électroniques algériens qui constituent souvent une cible facile pour les piratages. Ceci dit, les Algériens devraient plutôt consacrer plus de temps à l’amélioration et au renforcement de la cyberdéfense que se voiler la face et lancer des accusations à tort et à travers.

Zaina Jnina
Hespress

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