Sécurité alimentaire dans la Vallée du Bandama: Jean Claude Kouassi exhorte les jeunes à la reconversion agricole
Le ministre gouverneur de la vallée du Bandama, Jean Claude Kouassi, a invité le jeudi 29 février 2024 à Bouaké les acteurs sociaux et les diverses couches administratives des régions de Gbêkê et du Hambol et notamment les jeunes à une reconversion dans l'agriculteur pour favoriser la souveraineté alimentaire et leur réinsertion sociale. C'était lors des échanges sur la sécurité alimentaire ainsi que sur l'évolution et la commercialisation de la production vivrière dans la vallée du Bandama.
"Aujourd'hui, la lutte pour une autosuffisance alimentaire fait partie de nos priorités pour le développement du district. De ce fait, il faut une main-d'oeuvre qualifiée et jeune pour répondre à ce besoin. Alors, chers jeunes, je vous encourage à revenir à la terre car, c'est ensemble qu'on y arrivera. N'ayez pas peur de changer de filière d'apprentissage car la reconversion vous permettra de réussir votre insertion socioprofessionnelle", a-t-il encouragé.
Pour mieux répondre à cette problématique, le district a sollicité les directions régionales de l'agriculture, du développement rural et des productions vivrières de Gbêkê et du Hambol ainsi le directeur régional de l'Office d'aide à la commercialisation des des produits vivriers (OCPV) à faire chacune une communication sur le thème "Développement et promotion des produits vivriers dans le district autonome de la vallée du Bandama".
Au cours des échanges, Bleou Assamoi Yvette, directrice régionale de l'agriculture, du développement rural et des productions vivrières ainsi que le directeur régional de l'OCPV, N'guessan Norbert ont fait l'état des lieux concernant l'agriculture pour une autosuffisance alimentaire et une meilleure sécurité alimentaire dans le district. Ils ont souligné que le district de la vallée du Bandama regorge d'énormes potentialités pour le développement de l'agriculture. Aussi Bleou Assamoi Yvette a invité les populations et les bailleurs de fonds à investir dans l'agriculture. "Le district autonome de la vallée du Bandama regorge d'énormes potentialités en passant du relief à la végétation, l'hydrographie et les sols. Ces potentialités permettent aux populations de cultiver les cultures telles que le riz, le maïs et le manioc. Plusieurs espaces ont été aménagés pour intensifier la riziculture. Le marché de gros constitue un véritable atout de développement pour le district. Toutefois, plusieurs difficultés sont rencontrées par nos producteurs à savoir les litiges fonciers, les aléas climatiques, une agriculture non mécanisée, le manque de main-d'oeuvre agricole et de société coopérative compétente. J'invite donc les bailleurs de fonds à soutenir nos producteurs à travers plusieurs programmes et projets de mécanisation de l'agriculture. Il faut sensibiliser également les populations sur les méthodes de résilience face aux changements climatiques», a plaidé directrice régionale de l'agriculture, du développement rural et des productions vivrières.
Pour clore les travaux le ministre-gouverneur, Jean Claude Kouassi estime que la souveraineté alimentaire est une priorité pour le gouvernement et principalement pour les populations de son district. "L'autosuffisance alimentaire est un défi que chaque pays s'évertue à relever. La Côte d'Ivoire, aujourd'hui, plus que par le passé, s'engage à exploiter ses énormes potentialités pour atténuer les chocs internes et externes qui affectent le secteur agricole et à garantir sa souveraineté alimentaire afin de réduire ses importations de produits alimentaires de base notamment à travers une augmentation substantielle de la production de riz, de maïs et de manioc. Ainsi, divers projets et programmes sont en cours pour une promotion de la riziculture à travers l'aménagement des espaces et la facilitation de l'approvisionnement en productions animales et halieutiques", a-t-il fait savoir. Aussi a-t-il encouragé la jeunesse à un retour à la terre ou a une reconversion professionnelle pour faciliter leurs insertions socio-professionnelle.
Allah Kouamé
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