Le cofondateur de WordPress paie ses employés pour qu'ils partent s'ils ne sont pas d'accord avec lui

Le PDG d'Automattic, Matt Mullenweg, a proposé à ses employés 30 000 dollars, soit six mois de salaire, pour quitter l'entreprise s'ils n'étaient pas d'accord avec sa bataille contre WP Engine. Dans une mise à jour jeudi soir, Mullenweg a déclaré que 159 personnes, soit 8,4 % de l'entreprise, ont accepté l'offre.

Automattic, qui est en charge de WordPress.com et de ses services commerciaux, a été impliqué dans un conflit public avec WP Engine après que Mullenweg a qualifié le service d'hébergement tiers de « cancer » pour la communauté WordPress et lui a interdit d'accéder à WordPress.org.
Mullenweg a affirmé que WP Engine violait la marque déposée WordPress et a critiqué l’entreprise pour ne pas avoir contribué au projet open source WordPress. Mercredi, WP Engine, qui appartient à la société de capital-investissement Silver Lake, a poursuivi en justice Mullenweg et Automattic pour extorsion. Automattic a qualifié la plainte de « sans fondement ».
«Les attaques de Silver Lake et de WP Engine contre moi et Automattic, bien que fausses, ont été efficaces », a écrit Mullenweg. « Il est devenu évident qu'une bonne partie de mes collègues d'Automattic n'étaient pas d'accord avec moi et nos actions. » Mullenweg a donné aux employés jusqu'au 3 octobre pour décider s'ils voulaient quitter l'entreprise. Les employés qui sont partis ne peuvent pas être réembauchés.
Les démissions ont touché le plus la division écosystème WordPress de l'entreprise, avec 79,2 % des personnes ayant accepté l'offre travaillant dans ce secteur de l'entreprise, selon Mullenweg. « Ce fut une semaine pleine d'émotions », écrit Mullenweg. « Mais maintenant, je me sens beaucoup plus léger. Je suis reconnaissant envers toutes les personnes qui ont accepté l'offre, et encore plus enthousiaste à l'idée de travailler avec celles qui ont refusé 126 millions de dollars pour rester.»
La directrice exécutive de WordPress, Josepha Haden Chomphosy, a confirmé un message désormais supprimé indiquant qu'elle avait quitté l'entreprise.