«Toutes les couleurs du monde» : une belle découverte de cinéma venu du Nigéria
Critique: Drame par Babatunde Apalowo, avec Tope Tedela, Riyo David (Nigeria, 1h32). En salle le 8 mai.
Célibataire solitaire, incessamment dragué par sa voisine et harcelé par ses voisins pour qu’il leur prête de l’argent, Bambino traverse son existence sans faire de vagues. Avançant tête baissée dans les rues de Lagos, il demeure un mystère. Jusqu’au jour où il fait la rencontre de Bawa, un photographe qui ne craint pas de faire comprendre à notre héros son désir pour lui. Malgré les tabous, les interdits et la violence réservée aux gays dans son pays, Bambino va s’ouvrir à son identité profonde.
Rien que pour son thème, on a envie de soutenir cette fiction. Mais c’est surtout parce qu’elle est superbement mise en scène qu’elle emporte notre adhésion. Cadres posés, composés et serrés, la réalisation du nigérian Babatunde Apalowo complice, exigeante et pertinente est le point fort cette histoire de déni de soi. Belle découverte.
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