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Santé mondiale: Pas d’accord de prévention des pandémies

Pandémies 

 

Après deux ans de discussions ardues, les pays de l’Organisation mondiale de la santé n’ont pas réussi à conclure un accord visant à mieux préparer le monde à une future pandémie. Les négociations reprendront en mai.

Les 194 pays réunis au sein de l’Organisation mondiale de la Santé ont décidé d’élaborer un texte contraignant pour éviter de répéter les erreurs mortelles et coûteuses commises lors de la catastrophique gestion de l’épidémie de Covid-19, qui a révélé à quel point le monde était mal préparé à affronter une crise de cette ampleur. Mais le neuvième et dernier cycle de négociations s’est achevé jeudi sans texte définitif.

« Vous n’êtes pas loin de conclure un accord », a affirmé le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus alors que les discussions s’achevaient au siège de l’organisation à Genève. « Je garde toujours espoir et j’espère que vous y arriverez », a-t-il déclaré, rappelant qu’un « accord est un instrument qui sauve des vies, et non un simple morceau de papier ».
Il a exhorté les nations à se remettre au travail pour parvenir à un accord final d’ici à la fin du mois de mai.
D’importants points de friction
Les discussions ont débuté en février 2022, les pays s’étant donné pour objectif d’adopter formellement le texte lors de la prochaine Assemblée mondiale de la santé, qui s’ouvre le 27 mai à Genève.

L’espoir de trouver un accord n’est toutefois pas complètement mort, et les pays doivent décider s’ils s’accordent des jours supplémentaires de négociations, du 29 avril au 10 mai. Le bureau de l’organe intergouvernemental de négociation, qui conduit les pourparlers, rédigera un nouveau projet de texte au plus tard le 18 avril et s’efforcera de finaliser les discussions d’ici le 5 mai.

Les principaux sujets encore en discussion sont notamment l’accès aux agents pathogènes émergents, une meilleure prévention et une meilleure surveillance des épidémies, un financement fiable et le transfert de technologie vers les pays les plus pauvres.

Éviter les inégalités
Les pays européens veulent que davantage d’argent soit investi dans la prévention, tandis que les pays africains - laissés au bord de la route pendant le Covid - veulent le savoir-faire et les financements mais aussi un accès adéquat aux tests, aux vaccins et autres traitements.

Les États-Unis, eux, veulent une garantie de transparence et un partage rapide de données sur toute irruption d’une maladie inconnue.

Le nationalisme et l’égoïsme vaccinal, le manque d’équipements de protection, l’exposition et l’épuisement des professionnels de santé et les dons de stocks de sérums quasi périmés par les pays riches aux pays pauvres, sous couvert de solidarité, ne sont que quelques-uns des nombreux dysfonctionnements révélés par la dernière pandémie.

Sans accord, » nous assisterons aux mêmes inégalités, au même manque de coordination, aux mêmes pertes évitables de vies et de moyens de subsistance, et aux mêmes bouleversements sociaux, économiques et politiques que ceux observés avec le Covid-19 «, a encore prévenu cette semaine le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

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