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République centrafricaine: Redynamiser les mécanismes de gestion et de prévention de conflits

Minusca


Dans le cadre de l’appui de son appui au gouvernement centrafricain pour renforcer les synergies entre les différents acteurs étatiques et communautaires en gestion des conflits, la MINUSCA a organisé à Bossembele un atelier de renforcement des capacités et de redynamisation des mécanismes de gestion et de prévention des incidents sécuritaires à Lambi, le 5 mars 2024, à l’intention des leaders communautaires de cette localité.
Une trentaine de participants, dont 7 femmes, ont été sensibilisés aux notions de protection de la population civile selon la loi centrafricaine, ainsi qu'aux rôles et responsabilités des acteurs communautaires dans la prévention des conflits.
Pierre Poutou, Président de la délégation spéciale de la commune de Boali, a apprécié la tenue d’une telle rencontre. «Il y avait des évènements qui se sont produits à Lambi entre agriculteurs et éleveurs. La MINUSCA vient toujours pour concilier les deux parties. Cet atelier a permis à la population de révéler les véritables causes des problèmes qui les opposent souvent», a-t-il déclaré.
Au cours de l'atelier, les participants ont analysé les menaces sécuritaires permanentes au village de Lambi, marquées par la présence d'éléments armés dans la brousse autour des villages, entravant les activités des agriculteurs et des éleveurs.
Léonie Zele, habitante du village "Lac des caïmans", a saisi cette opportunité d'exprimer sa crainte concernant les hommes armés. «Avec la présence des hommes armés dans la brousse aux alentours de nos champs, nous les femmes, nous ne pouvons pas aller cultiver nos champs, c’est vraiment un problème car ils font des irruptions inopinées dans les camps des éleveurs et également dans nos plantations pour nous dépouiller», a-t-elle déploré.
Les principales recommandations émises par les participants visent à atténuer l’impact des groupes armés sur la population de Lambi, Pama 1 et 2, notamment par l'installation d’un poste avancé des Forces de défense et sécurité, la réhabilitation des routes pour faciliter les interventions en cas d’alerte sécuritaire, et la prise de conscience collective des autorités administratives et des leaders communautaires à adopter une approche intégrée face aux défis sécuritaires .
Jean Nestor Bangue, chef du village Gbandoko, demande l’appui de la MINUSCA pour la sécurité de leur village. «Le souci majeur de notre localité, c’est l’insécurité. Je demande à la MINUSCA de faire de son mieux de nous envoyer des porteurs de tenues pour notre sécurité», a-t-il insisté.
Le 6 mars 2024, un autre atelier axé sur l'établissement du réseau communautaire d'alerte précoce, l'élaboration du plan de protection communautaire de Mandjo et l'analyse des anciennes zones de soutien de la CPC (Coalition des Patriotes pour le Changement) dans la région a été organisé. Trente participants, dont 10 femmes, ont été informés sur les outils de protection civile, les responsabilités des acteurs communautaires selon la loi centrafricaine, ainsi que sur la gestion de l'information et la désinformation.
L'accent a été mis sur l'implication communautaire intégrée avec les autorités locales, la gendarmerie, la police et les Forces armées centrafricaines de Boali pour réduire l'impact des groupes armés sur la population civile, en particulier les éleveurs peuhls. Les recommandations comprennent l'installation d'un poste avancé des Forces de sécurité, la réhabilitation des routes pour faciliter les interventions en cas d'alerte sécuritaire, et le plaidoyer pour une meilleure couverture téléphonique dans les villages du groupement Lambi confrontés à des crises sécuritaires graves.

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