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Conflit israélo-palestinien : L’Amérique bloque une résolution du Conseil de sécurité pendant que la Russie et la Turquie menacent d’intervenir

Ambassadrice US UN
Photo : l'ambassadrice américaine auprès des nations unies, Mme Linda Thomas-Greenfield


Ce mercredi 18 octobre 2023, au siège des nations unies à New York, les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution du Conseil de sécurité demandant, entre autres, à Israël de revenir sur sa décision de chasser les habitants de Gaza vers l’Egypte. Pendant ce temps, le front s’anime.

A New York, le texte était porté par le Brésil, et sur 15 États membres, 12 ont voté pour. Il avait été obtenu après de longues négociations conduites par le président Luiz Inacio Lula da Silva, et condamnait les attaques du Hamas, les violences et hostilités des deux camps contre les civils. Il réclamait la libération des otages et l’ouverture d’un couloir humanitaire vers Gaza où l’eau et l’électricité ont été coupées. Le Numéro Un brésilien, qui a déjà perdu deux compatriotes dans cette guerre, a posté sur son compte X (ex-Twitter) : « Une intervention humanitaire internationale est urgente. Un cessez-le-feu pour défendre les enfants israéliens et palestiniens est urgent. (…) Les enfants ne devraient jamais être pris en otages, où que ce soit dans le monde »

Dans ce conflit qui semble dépasser le président Palestinien Mahmoud Abbas, la diplomatie internationale lutte pour arrêter la saignée. C’est ainsi que, pendant que le président Lula discutait au téléphone avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, le chancelier Allemand Olaf Scholz et le président américain Joe Biden étaient reçus à Tel-Aviv. Les parents des 200 otages du Hamas ont demandé au Numéro Un Allemand de tout faire pour obtenir leur libération.

Sur le terrain, l’actualité est dominée par le bombardement d’un hôpital qui a fait environ 500 morts à Gaza. Toutefois, les bombardements aériens et terrestres israéliens ne semblent avoir aucun effet sur le Hamas qui continue de tirer des roquettes.

Autre signal, l’Etat hébreu a fait évacuer les habitants de la frontière libanaise où le Hezbollah est en train d’ouvrir un second front. Tout laisse croire, donc, que la situation ne fera qu’empirer.

Par ailleurs, le Numéro Un Egyptien, le général Al Sisi s’est opposé à l’évacuation des Gazaouis vers son pays, au motif que cela signifierait « la fin de la cause palestinienne ». Il pense que le désert du Néguev serait mieux indiqué pour les recevoir, car, là au moins, ils seraient encore sur leurs terres ancestrales.

En visite en Chine, le président Russe Vladimir Poutine a déclaré avoir ordonné à son armée de l’air de patrouiller dans les eaux internationales avec des missiles hypersoniques Kh-47M2 Kinjal capables d’atteindre Israël. Ceci en réaction à l’envoi par les Etats-Unis de deux navires de guerre pour soutenir Israël.

Enfin, le président Erdogan a demandé à l’humanité d’arrêter le bain de sang à Gaza, faute de quoi la Turquie s’en chargerait. Si l’on ajoute à cela la certitude pour Washington que l’Iran pourrait s’impliquer dans la guerre, lui qui est accusé de soutenir le Hamas et de financer le Hezbollah, on comprend que des hommes, des femmes et des enfants innocents soient tués tous les jours en Israël et en Palestine.
Pour terminer, sur le continent, si le Maroc, la Tunisie et l’Ethiopie où sont établies des populations juives et palestiniennes jouent les équilibristes, l’Union africaine, par la voix du président de sa Commission, Moussa Faki a appelé la communauté internationale à agir immédiatement, car « l'attaque israélienne contre un hôpital de Gaza est un crime de guerre ».

Dans le monde entier, les effets collatéraux de la guerre entre Israël et le Hamas se font ressentir. Aux Etats-Unis, un homme de 71 ans a tué un enfant et poignardé sa mère qui habitaient dans son immeuble parce qu’ils sont Musulmans. En France, en Angleterre, en Espagne et en Allemagne, il y a également eu mort d’hommes, et des manifestants pro-palestiniens et pro-israéliens battent le pavé, quand des sites touristiques et autres aéroports sont évacués suite à des alertes à la bombe. Mais la guerre de la communication semble être à l’avantage de la Palestine dont les partisans manifestent également aux Etats-Unis, en Tunisie, en Mauritanie, à Cuba, au Venezuela, au Canada, etc., et bien sûr, dans tout le monde arabe.

Seydou Koné

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