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Asie-Pacifique / D'après les fuites du Pentagone, certains missiles nord-coréens ne seraient «pas opérationnels»

Missile nord correen

Les fuites du Pentagone n’en finissent plus de faire couler de l’encre sur la péninsule coréenne. Après que certains documents ont fait peser de fortes suspicions sur le fait que Washington écoute des officiels haut placés du bureau présidentiel sud-coréen, c’est au tour de la Corée du Nord d’être concernée. D’après les renseignements américains, certains missiles balistiques intercontinentaux dévoilés par Pyongyang lors de sa dernière parade ne serait pas opérationnels, mais viseraient à exagérer la menace que fait peser la Corée du Nord sur les États-Unis.

Jamais Pyongyang n’avait dévoilé autant de missiles balistiques intercontinentaux que le 8 février 2023, mais, selon les documents du Pentagone, une partie d’entre eux ne seraient « pas opérationnels ». À l’occasion d’une large parade militaire célébrant le 75e anniversaire de l’armée populaire de Corée, onze Hwasong-17 avait défilé devant Kim Jong-un et sa fille.

Plusieurs têtes nucléaires
Ces systèmes d'armes, théoriquement en mesure de frapper tout le territoire américain, seraient armés de plusieurs têtes nucléaires. Certains experts craignaient ainsi que la Corée du Nord soit en mesure de surpasser les capacités de défense anti-missiles américaines. Mais cette fuite de documents, dont l’authenticité n’a pas été confirmée, tempère la menace nord-coréenne.

Doute sur les capacités de production nord-coréennes
De nombreux missiles dévoilés lors de la parade seraient factices afin de « présenter un stock plus important et plus performant » et « pour atténuer le risque d’endommager les vrais missiles ». On peut également y lire que Washington doute des capacités de production militaire du régime. Selon le document, « la Corée du Nord ne sera probablement pas en mesure d’équiper tous ses lanceurs de missiles opérationnels […] en raison des contraintes en matière de ressources » ; à savoir les sanctions internationales, et l’isolement du pays depuis le début de la pandémie de Covid-19.

Avec notre correspondant à Séoul, Nicolas Rocca

RFI 

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