Iran : La mort du président Raïssi confirmée
L'hélicoptère, disparu dimanche 19 mai 2024 avec à son bord le président iranien Raïssi, a été localisé pendant la nuit.
Le gouvernement iranien a confirmé dans un communiqué la mort du président iranien Raïssi ainsi que de son ministère des Affaires étrangères. Selon Siavosh Ghazi, correspondant pour TF1 à Téhéran, le Croissant rouge iranien a également indiqué que les corps des neuf personnes qui se trouvaient à bord de l'hélicoptère accident étaient en cours de rapatriement dans la ville de Tabriz, dans le nord-ouest de l'Iran.
La mort d'Ebrahim Raïssi est un coup dur pour le régime, même si, rapidement, le gouvernement iranien a assuré dans un communiqué que ce décès n'allait pas entraîner "la moindre perturbation dans l'administration" du pays.
Le président iranien Ebrahim Raïssi, dont la mort dans un accident d'hélicoptère a été confirmé par la télévision d'État et la présidence, va être remplacé par le Premier vice-président, Mohammad Mokhber, avant une élection présidentielle qui devra se tenir dans les 50 jours.
L'article 131 de la Constitution de la République islamique prévoit que, "en cas de décès, de destitution, de démission, d'absence ou de maladie d'une durée supérieure à deux mois du président", c'est "le premier vice-président qui assumera les pouvoirs du président". Ce processus doit avoir "l'approbation du Guide suprême", précise l'article, alors que l'ayatollah Ali Khamenei est la plus haute autorité du pays et son chef d'État.
Depuis la révolution de 1979, le président est nommé pour quatre ans, renouvelable une fois consécutivement. Secondé par plusieurs vice-présidents, il est chargé de nommer et de diriger le Conseil des ministres, car le poste de Premier ministre n'existe pas en Iran.
QUI EST LE REMPLAÇANT DE RAÏSSI ?
Le futur président par intérim, Mohammad Mokhber, 68 ans, a été nommé par Ebrahim Raïssi comme premier vice-président en août 2021, après la présidentielle. Il est né à Dezfoul dans la province du Khouzestan (sud-ouest), où il a occupé plusieurs postes officiels. Il a été aussi dirigeant d'entreprises et a présidé depuis 2007 la Fondation de l'ordre de l'Imam (Setad).
Cette fondation a été établie à la fin des années 1980 afin de gérer les propriétés confisquées à la suite de la Révolution islamique de 1979. Elle est devenue au fil des années un important conglomérat économique d'État avec des parts dans les différents secteurs, y compris la santé.
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