Autorisé à accoster à Abidjan : les journalistes ont visité le fameux Zimrida et sa cargaison

Le navire cargo Zimrida, en rade au large des côtes ivoiriennes depuis le 30 décembre 2024, a finalement été autorisé à accoster ce mardi 7 janvier au port d’Abidjan, avec ses 20 000 tonnes de nitrate d’ammonium. Le trajet du vraquier battant pavillon de la Barbade était scruté à la jumelle par les organisations internationales de défense de l’environnement parce qu’il transporte une substance dangereuse, et aussi parce que les pays africains ne sont pas censés avoir les moyens de la manipuler.

Face au tollé soulevé par la présence de ce navire dans les eaux nationales, les autorités ivoiriennes ont donc pris soin d’ameuter la presse pour la rassurer sur la qualité de nos infrastructures et la compétence de nos techniciens. C’est ainsi que le Zimrida a pu être amarré ce mardi, à 9h, au quai 5 du port autonome d’Abidjan.

Devant les journalistes et tout en respectant les consignes de sécurité requises en la matière, les experts ont appliqué le protocole international en vigueur en effectuant des prélèvements et des vérifications.

A l’issue de la visite de contrôle, les précisions suivantes ont été données à la presse :
- Le vraquier ne figure sur aucune liste noire. Les soupçons d’avarie portaient en réalité sur un autre bateau qui avait initialement transporté cette marchandise.
- « Il n’y a aucun danger. Nous avons déjà traité près de 38 000 tonnes de nitrate d’ammonium, l’année dernière. Nous sommes habitués à contrôler ce type de produit à son arrivée ici ».

Par ailleurs, 7 000 tonnes du produit étant destinées à la Côte d’Ivoire, l’acheteur a prouvé qu’il dispose d’installations adaptées pour stocker le produit en toute sécurité.

Quoi qu’il en soit, tout le long de son séjour dans nos eaux, le ZIMRIDA bénéficiera d’une surveillance renforcée 24h/24. Enfin, le stock commandé sera acheminé sous-palan, c’est-à-dire sous escorte militaire jusqu’à son lieu de stockage.

Rappelons que lundi, une session technique de travail avait réuni au port, sous la présidence du directeur de cabinet du ministre des Transports, les experts nationaux des mines, de l’agriculture, des douanes, de l’Environnement et des laboratoires spécialisés, ainsi que le propriétaire de la marchandise et son transporteur.

Seydou Koné