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Le Président du FIDA appelle les banques publiques de développement à financer la lutte contre la faim, la pauvreté et les changements climatiques

FIDA aide

Cartagena de Indias, le 4 septembre 2023 – « Les banques publiques de développement doivent faire en sorte que leurs ressources financières conséquentes soient mieux mises au service de la lutte contre la faim, la pauvreté et les changements climatiques », a déclaré Alvaro Lario, Président du Fonds international de développement agricole (FIDA) au Sommet Finance en commun 2023 (FICS), aujourd'hui en Colombie. Alors que la faim et la pauvreté augmentent, et que les changements climatiques s’accélèrent, cet événement sera l’occasion pour les dirigeants internationaux et les responsables d’institutions financières de renforcer le rôle vital des banques publiques de développement, qui financent le développement et l’action climatique, et aident les pays en développement à atteindre les objectifs de développement durable et les objectifs énoncés dans l’Accord de Paris sur le climat.

Les banques publiques de développement fournissent les deux tiers des fonds alloués aux systèmes alimentaires à l’échelle mondiale et, collectivement, investissent 2 000 à 3 000 milliards d’USD chaque année, tous secteurs confondus. Au FICS, le FIDA défendra l’idée que compte tenu de leur mandat et de leurs ressources, les banques publiques de développement nationales ont un rôle de premier plan à jouer pour des systèmes alimentaires plus durables, plus résilients et plus équitables.

« Nous ne devons ménager aucun effort pour permettre que les banques publiques de développement allouent davantage de capitaux aux populations rurales et aux petits exploitants agricoles qui produisent un tiers de l’alimentation mondiale, et proposent les services les mieux adaptés à leurs besoins. Ces petits producteurs et productrices sont essentiels à la sécurité alimentaire et à la protection de la biodiversité », a ajouté Alvaro Lario. « Il leur faut s’adapter de toute urgence à un climat qui évolue rapidement et ils ne peuvent pas continuer à vivre dans la faim et la pauvreté. Ils doivent avoir accès à des financements, aux technologies et aux marchés pour accroître leur production et leurs revenus ».

La guerre en Ukraine et la pandémie de COVID-19 ont clairement montré la fragilité et les défauts des systèmes alimentaires. Plus de 3 milliards de personnes n’ont pas eu les moyens d’avoir une alimentation saine en 2021. Près de 783 millions de personnes ont souffert de la faim en 2022. Les petits producteurs et productrices, qui sont la colonne vertébrale de la production alimentaire, touchent à peine 6 centimes pour chaque USD généré par les aliments qu’ils produisent. Près de 80% des personnes les plus pauvres au monde vivent dans des zones rurales. Responsables d’un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre, les systèmes alimentaires ont aussi une forte empreinte environnementale.

Au FICS, le FIDA illustrera les progrès accomplis par les banques publiques de développement dans le cadre de la Plateforme pour des systèmes alimentaires verts et inclusifs, qu’il supervise avec le soutien sans faille de l’Agence française de développement.

La plateforme, qui a vu le nombre de ses membres doubler au cours de l’année écoulée pour atteindre 130 banques publiques de développement de 98 pays, poursuit sur sa lancée et encourage une action collective pour provoquer un changement à grande échelle.

Elle facilite des échanges réguliers de bonnes pratiques entre ses membres sur des sujets d’intérêt commun, notamment la numérisation, l’appui aux petites et moyennes entreprises, le financement de l’adaptation aux changements climatiques, et les mesures à prendre pour contribuer au renforcement des capacités et devenir un instrument majeur de partage de meilleures pratiques et d’assistance technique entre pairs, l’objectif étant d’accroître leur capacité de mobiliser des investissements en faveur de la transformation des systèmes alimentaires et de l’action climatique.

Par exemple, la banque FIRA (Mexique) a récemment pris contact avec le Crédit agricole du Maroc et la Banque agricole de Chine et adopté certaines de leurs pratiques exemplaires afin d’élaborer sa nouvelle stratégie en matière de durabilité.

Il y a peu, l’Union européenne a approuvé le financement de la plateforme à hauteur de 2,3 millions d’EUR, devenant ainsi son premier donateur externe, à l’exception du FIDA et de l’Agence française de développement.

Le FIDA en Amérique latine

Cela fait de nombreuses années que le FIDA entretient des liens étroits avec des banques publiques de développement telles que la BANCOLDEX (Colombie), la BNDES (Brésil), la COFIDE (Pérou) et la FIRA (Mexique), et il cherche désormais à renforcer cette collaboration afin d’explorer de nouvelles solutions d’investissement, de cofinancement et d’action commune au profit des petits exploitants agricoles. En 2021, il a signé son premier prêt à une banque publique de développement, la BNDES (Brésil): il s’agit d’un projet de 218 millions d’USD visant à améliorer la résilience des communautés rurales du nord-est du Brésil face aux changements climatiques.

Le FICS se tient à un moment où les investissements du FIDA en Amérique latine et dans les Caraïbes atteignent des niveaux inédits. L’organisation mène actuellement 30 interventions dans 17 pays de la région, représentant un montant total de 1,8 milliard d’USD, dont 630 millions d’USD du FIDA, 647 millions d’USD de gouvernements bénéficiant de prêts et dons du FIDA, et 508 millions d’USD de pays donateurs.

Les projets menés par le FIDA dans la région contribuent à l’inclusion des petits producteurs et productrices dans les filières formelles, à la protection de la biodiversité et à la production d’aliments nutritifs. De plus, la mise en œuvre de pratiques agricoles soucieuses du climat a permis de réduire l’exposition à l’insécurité alimentaire.

Avec FIDA

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