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Kenya : Des femmes transforment des figuiers de barbarie en biocarburant

Figues barbarie

Au Kenya, dans le comté de Laikipia, le figuier de Barbarie attire les chèvres, le bétail et de nombreux animaux sauvages qui en raffolent. Mais ce cactus est devenu envahissant au point de perturber l'environnement naturel de la région. Introduit en 1900 par les colonialistes il s'est avéré être une menace pour la faune et la flore locale. Un groupe de femmes tente de résoudre ce problème. Elles ont créé une association et transforment ces plantes en biogaz.

La coopérative Iloplei Twala Cultural Manyatta compte 203 membres qui travaillent désormais à la transformation de la pulpe de cactus en combustible.

Cette approche permet non seulement d'éradiquer le cactus, mais aussi de promouvoir la conservation de l'environnement en ayant une source de revenu complémentaire

"Il faut s'unir, faire pression pour obtenir des ressources"

"Nous nous sommes réunies parce que dans la culture masaï, les femmes font tout le travail domestique et ne possèdent rien à la maison. Nous voulons donc nous émanciper et nous pensons que pour s'émanciper, il faut s'unir, faire pression pour obtenir des ressources, comme nous l'avons fait en tant que femmes Twala, et maintenant nous pouvons gérer les 40 acres de terre que nous obtenons des terres communautaires. Nous sommes également capables de gérer les ressources naturelles et c'est pourquoi nous avons l'idée de produire du biogaz à partir des cactus et de vendre les fruits pour générer des revenus qui contribueront à l'éducation de nos enfants", explique Rosemary Nenni, membre du groupe.

Les piquants qui recouvrent les fruits entraînent des maladies chez les animaux et peuvent tuer le bétail. Cette invasion entrave également le déplacement des animaux sauvages et réduit les zones de pâturage.

Mais les femmes Twala redistribuent toutes les parties du fruit, et permettent à de nombreuses autres coopératives de produire des cosmétiques, des confitures et des jus.

Au Kenya la lutte contre cette espèce invasive s'avère difficile. En juin 2023, l'association Loisaba Conservancy avait réussi à débarrasser 3 100 acres de terres, en déracinant les cactus à l’aide de machines lourdes avant de les enterrer dans des fosses.


Avec AP

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