À vos marques, prêt ? Voguez !

Les 1er, 6 et 8 août, le voguing débarque aux JO ! Pour la première fois dans le cadre des jeux, c’est toute une culture, un vocabulaire et un mode d’expression qui investira le parc des princes pour affirmer et célébrer les identités queer et rayonner à la face du monde.
Avec

Pour nous en parler, qui de mieux que l’ambassadeur même du mouvement : The Legend Vinii Revlon. Artiste associé à la Gaîté Lyrique, danseur et chorégraphe de renommée internationale, Vinii et sa house mélangent mode, danse, performance et esthétisme, pour affirmer et célébrer les identités queer.
Un art autant politique qu'exutoire

Créée à New York par la communauté noire LGBTQIA+, cette danse trouve ses origines au carrefour de discriminations. Vinii Revlon en rappelle les racines : "Cette danse est inspirée des magazines Vogue : on imite les poses des mannequins tout en dansant pour exprimer la liberté dans le choix d'exprimer sa féminité ou sa masculinité. En 2024, nous devrions être libres de s'habiller et de se mouvoir comme on veut, sans être jugé par le regard des autres." Car avant tout, le voguing "prône la diversité, le fait d'être unique et fier de ses origines" explique l'invité.

Contre l'appropriation : voguer sans concessions

"Nos corps sont politiques" déclare Vinii Revlon. Par extension, affirme-t-il, le voguing est une danse intrinsèquement politique. Plus encore, c'est un cheval de troie pour aborder les questions d'identités de genre, mais aussi d'appartenance ethnique ou de caractéristiques physiques décriées et encore discriminées.

Afin de préserver cet espace de liberté de toute forme d'altérations venues de l'extérieur, Vinii Revlon rappelle sa fermeté et sa rigueur : "Je suis devant la porte du voguing et de la scène ballroom et je fais attention à ce que les personnes appelées pour performer soient des personnes issues de cette scène uniquement." Face à une mise à l'agenda du voguing dans les industries de la mode, l'ambassadeur du mouvement rappelle que "pour utiliser le voguing, il faut utiliser le vogueur".