Réalisation de ses promesses de campagne par Donald Trump / Me Annick Koloko à BBC Afrique : "Les Etats-Unis demeurent un pays de droit"
10 jours après sa prise de fonction, le 20 janvier 2025 en qualité de 47ème président des USA, Donald Trump avait signé 42 décrets. Son prédécesseur, Joe Biden avait mis 100 jours pour réaliser ce score. Il avait promis : « Je vais signer une série de décrets historiques. Avec ces actions, nous amorçons la restauration complète de l’Amérique et la révolution du bon sens. » Nous en sommes actuellement à 47 : dissolution de grandes institutions nationales telles que l’USAID, retrait des USA de certaines organisations des nations unies, guerre commerciale contre les amis, expulsion de sans-papiers, etc.
Relativement au problème des personnes en situation irrégulière, nos confrères de BBC Afrique ont réalisé un excellent travail sur l’entrée en vigueur de la politique d’expulsion promise par Trump comme étant la plus « grande opération de déportation de masse dans l'histoire des Etats-Unis ».
Nous vous en proposons un extrait.
L'administration Trump a renforcé les restrictions contre l'immigration illégale, selon Me Annick Attorney Koloko, Avocate à la cour, membre du Barreau de New York, membre du barreau des avocats issus des minorités (Western NY Minority Bar Association) et Fondatrice de l'association des avocats d'origine africaine d'Amérique du Nord, qui s'est confiée à BBC Afrique.
La situation, selon elle, suscite des préoccupations parmi les réfugiés et les migrants sans papiers qui se retrouvent face au risque accru d'expulsions massives.
« Il y a un fort climat anxiogène dans la communauté de migrants. Certains immigrants ont retiré leurs enfants de l'école, par peur d'être victimes de raids. D'autres n'osent plus sortir de chez eux, y compris pour faire les courses au supermarché », indique-t-elle.
« Les principales catégories sont les personnes condamnées pour crimes ou délits, ainsi que les personnes ayant un ordre de déportation final », fait savoir Me Annick Koloko.
Me Annick Koloko représente de nombreux immigrés illégaux devant les tribunaux aux Etats-Unis. Ces derniers, malgré la décision de déportation des autorités américaines, peuvent saisir ces tribunaux et faire valoir les droits dont ils jouissent. Dans ce cas, il faut d'abord être exempt de condamnation dans le passé.
Il existe donc des voies de recours pour ceux qui ont un moyen de défense contre la déportation. Les conjoints de citoyens américains par exemple, sont considérés comme parents proches avec des visas prioritaires devant l'US Citizens and Immigration Services (USCIS).
Aussi selon l'avocate, Fondatrice de l'association des avocats d'origine africaine d'Amérique du Nord, « les demandeurs d'asile peuvent être également protégés, tant que leur procédure est en cours devant la cour d'immigration ou USCIS ».
De plus, les personnes victimes de crimes, notamment de la traite des êtres humains et détentrices de T visa qui permet aussi à leur famille proche de résider et de travailler temporairement sur le territoire américain, ne peuvent pas être déportées.
Il en est de même pour celles qui ont subi des violences mentales ou physiques et qui sont utiles aux forces de l'ordre ou aux représentants du gouvernement dans le cadre d'une enquête ou de poursuites pénales et qui possèdent U visa, ou encore des personnes victimes de violence à l'égard des femmes avec la carte verte Vawa.
« De surcroît, les personnes présentes aux États-Unis depuis 10 ans, peuvent demander l'annulation de la procédure de déportation, si cela représenterait des difficultés exceptionnelles pour son conjoint ou enfants américains ou résidents permanents », ajoute Me Koloko.
Enfin, les personnes parrainées par un employeur, peuvent également attaquer la déportation devant les tribunaux aux Etats-Unis.
« Nous assistons nos clients face à la déportation. Nous les représentons devant les tribunaux d'immigration, ainsi que devant USCIS. Nous assistons également des clients qui souhaitent ajuster leur statut de non immigrant à immigrant », renseigne l'avocate.
Elle lance un appel aux immigrés afin de s'informer et de connaître leurs droits pour ne pas subir l'injustice par rapport au durcissement de la loi sur l'immigration sous le second mandat de Donald Trump.
« Il faut également rester positif, car les Etats-Unis demeurent un pays de droit. Il existe présentement, une série de poursuites judiciaires déposées devant les cours, suite à la série des décrets présidentiels », souligne-t-elle.
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