Accéder au contenu principal

Perturbation des élections / Damana Pickas arrêté : voilà ce que la Justice lui reproche

Damana pickass 2

Au moins 10 chefs d’accusation dont le terrorisme. Voilà ce que la Justice ivoirienne retient contre l’un des principaux instigateurs des troubles qui ont émaillé l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, le sieur Damana Adia Pickas, ci-devant 2ème vice-président du Parti des peuples africains section (unique) de Côte d’Ivoire, le PPA-CI.

Dans une communication publique, le procureur de la république, par ailleurs directeur de la section anti-terroriste du tribunal de première instance d’Abidjan, a dévoilé les charges retenues contre le prévenu.

En effet, il lui a été signifié qu'une information judiciaire a été ouverte à son encontre avec mandat de dépôt pour les faits suivants : actes terroristes, assassinat, atteinte aux opérations électorales, outrage et voies de fait envers un bureau de vote et ses membres, participation et organisation d'une manifestation interdite ou non déclarée, participation à un mouvement insurrectionnel, attroupement armé ou non armé, destruction volontaire de biens (véhicules, installation ou construction) appartenant à une personne de droit public, incendie volontaire de biens (véhicules, installation ou construction) appartenant à une personne de droit public, incendie volontaire de véhicules appartenant à autrui, apologie des crimes de meurtre, de pillage, d'incendie ou de destruction d'édifices, de vol, de crimes contre le droit des gens, vol commis en réunion avec port d'armes et violences ayant entraîné des blessures, complot contre l'autorité de l'Etat, atteinte à l'ordre public, organisation d'une bande armée, détention sans autorisation d'armes de 1ère et 6ème catégories.

Autant de faits qui sont punis par le code pénal et les lois portant répression des infractions à la réglementation sur les armes, munitions et substances explosives, et portant répression du terrorisme.

L’homme qui se cachait à Bingerville, près d’Abidjan, a été cueilli par une unité de la police nationale, le mardi 4 novembre dernier. Après avoir été entendu par la direction de la surveillance du territoire (DST) en présence de son avocat, Me Roselyne Aka-Serikpa, il a donc été conduit deux jours plus tard à la section antiterroriste du TPI d'Abidjan.

Damana pickass 3

De concert avec d’autres opposants dont Tidjane Thiam, président autoproclamé du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et Pulchérie Gbalet, se disant membre de la société civile, il avait publié des vidéos sur les réseaux sociaux dans lesquels il incitait la population à sortir massivement et à empêcher par tous les moyens le déroulement de l’élection présidentielle. Il en a résulté des tentatives de perturbation de la circulation à Abidjan et à Bonoua, des empêchements de voter et la destruction d’urnes dans la région ethnique de l’ancien président Laurent Gbagbo, président du PPA-CI, des vols et autres destructions de biens publics et privés, l’incendie du siège de la Commission électorale indépendante (CEI) à Yamoussoukro, et plus graves un attentat manqué contre une centrale gazière près de Jacqueville, et l’assassinat d’un gendarme à Agboville.

L’opposition ivoirienne, rappelons-le, se réduit à des regroupements tribaux à la capitale, car n’ayant aucune assise nationale. En effet, même l’ancien parti unique, le PDCI, est incapable de présenter des candidats dans tout le pays depuis des décennies, et le projet de gouvernement de l’opposition se résume à empêcher la candidature du président Alassane Ouattara et semer la haine religieuse et tribale entre les Ivoiriens…

Seydou Koné

Pin It

Commission Electorale Indépendante (CEI), #Elections CIV 2025

  • Vues : 78