Israël vs Iran : qui a gagné la guerre ?

L'un célèbre entre quatre murs, l'autre, en plein centre-ville devant des dizaines de milliers de personnes. Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et le guide suprême de la révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, revendiquent chacun "la victoire". Mais qui a vraiment gagné la guerre que leurs deux pays se sont livrés ?

La "victoire" pour Israël, c'est d'avoir réussi à bombarder par avion des infrastructures en Iran, et à assassiner des militaires et des ingénieurs, le tout, avec l'aide de nombreux pays, dont les USA, la France et le Royaume Uni. Au sujet du bilan, Israël affirme avoir infligé de "très lourdes pertes" à l’Iran : les centrifugeuses iraniennes auraient été détruits, l’armée décapitée et les recherches ramenées des décennies en arrière.

Du côté de Téhéran, l'Iran célèbre sa "victoire" pour avoir détruit une partie significative d'Israël et de ses infrastructures les plus vitales avec des armes fabriquées localement, et cela, malgré un embargo imposé par les USA depuis des décennies. En effet, il a abattu des chasseurs et fait pleuvoir quotidiennement des missiles hypersoniques sur Israël au point que ce dernier soit obligé de demander le cessez-le-feu.

Toutefois, le nombre de morts déclaré par chaque camp serait dix fois plus lourd côté iranien, même si Israël n’a visiblement pas voulu communiquer sur ses pertes.

Le monde étant sevré d'information vraie, les réseaux sociaux s’en sont chargés, diffusant à longueur de journée la réalité de "la guerre de 12 jours", ainsi que les propos contradictoires des dirigeants occidentaux cherchant à justifier pourquoi Israël a attaqué l'Iran alors que ce pays développe normalement, légalement et sous le contrôle de l'agence internationale de l'énergie atomique son programme nucléaire.

Le départ massif des israéliens fuyant leur pays par milliers vers Chypre, l’Europe et l’Amérique, les destructions tout aussi massives infligées par l'Iran grâce à des missiles plus sophistiqués que ceux des pays dits les plus avancés au monde, mais surtout la stratégie diplomatique adoptée par l'Iran qui prend le monde entier à témoin de la légitimité et de la légalité de ses actions lèvent le doute sur le vainqueur de cette guerre qui a failli plonger le monde dans un troisième conflit.

Vivement que le massacre des palestiniens prenne également fin, afin que la région puisse retrouver une quiétude perdue depuis des lustres.

Seydou Koné