Football ivoirien D2 : Le Sporting Club de Gagnoa se sépare déjà du français Bernard Casoni recruté en septembre

L'entraîneur français Bernard Casoni a été limogé de son poste au Sporting Club Gagnoa, pour des résultats insuffisants, a indiqué lundi le club de deuxième division ivoirienne qui l'avait nommé en septembre. "Cette décision a été prise suite à une série de résultats jugés insuffisants par la direction du club qui ne correspondent pas aux objectifs fixés en début de saison", indique le club dans un communiqué.

Le SC Gagnoa "tient à remercier Bernard Casoni pour son engagement durant son passage et lui souhaite le meilleur pour la suite de sa carrière".Le club du centre du pays, relégué en D2 la saison dernière, est dirigé par Tommy Tayoro Nyckoss, homme d'affaires franco-ivoirien, également président du club djiboutien d'Arta Solar 7.

Photo : le président Tommy Tayoro Nyckoss

Pensionnaire du modeste championnat de Djibouti, ce club s'est fait connaître en recrutant ces dernières années des noms prestigieux comme l'Ivoirien Salomon Kalou, le Camerounais Alex Song ou encore le Burkinabè Alain Traoré qui a signé au SC Gagnoa cette saison.Le SC Gagnoa - champion de Côte d'Ivoire en 1976 - avait pour ambition cette année de retrouver immédiatement l'élite.

La situation n'est toutefois pas désespérée puisque après 19 journées de championnat, il pointe à la 4e place de son groupe, six points derrière le Tchologo, avec un match en moins. Seul le premier monte. Bernard Casoni a été condamné en janvier en France à 25.000 euros d'amende pour avoir tenu des propos racistes en septembre 2023, lorsqu'il entraînait Orléans (D3 française). Il a fait appel. Ancien joueur de Marseille, Casoni, 63 ans, a entraîné plusieurs saisons en Algérie, Maroc et Tunisie comme en France, à Bastia, Auxerre et Lorient, entre autres.

Avec AFP

Encadré :

En effet, Bernard Casoni, alors entraîneur d’Orléans, s'était retrouvé devant la commission de discipline de la Fédération française de football, suite à des accusations de racisme qui avaient provoqué l'ire du Conseil national de l’éthique (CNE) du football français. Le pavé avait été jeté dans la mare par notre confrère France Bleu Orélans. Patrick Anton, président du CNE avait déclaré :

« Ces propos sont odieux et inadmissibles. On n’accepte pas de tels dérapages, quel que soit le système de défense de Bernard Casoni. On ne laisse rien passer concernant toutes les déviances de ce genre. Il y a de plus en plus de racisme dans la société et il n’est pas question de laisser faire. » Casoni avait été accusé d'avoir proféré des propos tels que « Vous n’êtes pas plus cons que des Maghrébins », ou encore « pas besoin de chasubles pour eux, ils sont déjà noirs »...