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Sept Polonais arrêtés lors des manifestations contre la vie chère au Nigeria

 Situation au Nigeria

Les forces de l'ordre au Nigeria ont arrêté sept Polonais soupçonnés d'avoir joué "un rôle suspect" dans les récentes manifestations contre les difficultés économiques dans le pays, a indiqué jeudi l'agence nationale sur la sécurité.

Le ministère polonais des Affaires étrangères affirme que les ressortissants arrêtés sont six étudiants et un enseignant. Selon le vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Andrzej Szejna, ils "étaient au mauvais endroit au moment mauvais", a-t-il dit à la radio privée RMF FM.

Lors des manifestations la semaine dernière contre la hausse du coût de la vie et la "mauvaise gouvernance" au Nigeria, au moins 21 personnes ont été tuées par les forces de l'ordre selon l'ONG Amnesty International.

La police affirme, elle, que sept personnes sont mortes et nie toute responsabilité. Au moins 700 personnes ont été arrêtées lors de ces manifestations, a-t-elle dit.

Parmi elles, les forces de sécurité ont dit avoir arrêté des dizaines de personnes pour avoir brandi des drapeaux russes, comme certains manifestants lors de récents rassemblements au Niger et au Burkina Faso, pays dirigés par des régimes militaires à la suite de coups d'Etat et qui se sont rapprochés de Moscou.

Les sept Polonais ont été arrêtés dans l'Etat nigérian de Kano (nord-ouest) "pour leur rôle suspect dans les manifestations et le déploiement de drapeaux russes", a déclaré un porte-parole du Département sur la sécurité de l'Etat (DSS), qui gère les menaces sur la sécurité nationale.

"Le ministère des Affaires étrangères et l'ambassade de Pologne ont tous deux été mis au courant. Pendant que l'enquête est en cours, l'ambassade a été autorisée à avoir accès aux personnes citées", a indiqué le DSS.

Cet organe n'a pas donné davantage de détails sur ce qu'auraient fait les Polonais dans les manifestations. Le président nigérian Bola Ahmed Tinubu a appelé dimanche dernier à la fin des manifestations contre la vie chère et à mettre un terme aux "effusions de sang", appelant la population à la patience pour récolter le fruit des réformes.

Le commandement militaire a lui affirmé cette semaine que les manifestations avaient été "détournées par des sponsors" cherchant à renverser le gouvernement.

Le mouvement de contestation, baptisée #EndbadGovernanceinNigeria ("Mettre fin à la mauvaise gouvernance au Nigeria") demande au président de revenir sur certaines réformes, comme la suspension de la subvention aux carburants, et de "mettre fin à la souffrance et à la faim".

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