RDC : Les rebelles du M23 prennent Goma et Bukavu, des dizaines de milliers de soldats ougandais, burundais et sud-africains en renfort

Photo : entrée du M23 à Bukavu

Bukavu est tombé. Les rebelles du M23 appuyés par l'armée rwandaise avancent dans le Sud-Kivu, après avoir pris Goma et le Nord-Kivu. Face à la violence des combats qui les opposent à l’armée régulière congolaise, la population civile prend la route de l’exil.

Des scènes chaotiques de déplacement forcé de populations fuyant la guerre se répètent désormais quotidiennement en république démocratique du Congo, où l’avancée du groupe armé M23 est synonyme de pillages, de crimes, de violations des droits humains et surtout d’insécurité généralisée. C’est d’ailleurs la raison qui pousse les pays voisins à s’ingérer dans cette crise, comme l’avait prédit le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres : « Il y a un risque de régionalisation du conflit ».

Comme l’Afrique du sud qui a pris ses quartiers à Lubumbashi, le Burundi a envoyé des milliers de soldats renforcer les troupes déjà engagées aux côtés des forces congolaises. Quant à l’Ouganda, il envisage de prendre Bunia, la capitale de la province de l’Ituri. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent en tout cas ce qui semble être des troupes ougandaises pénétrant sur le territoire congolais. Lors du dernier Sommet de l’Union africaine, le commissaire paix et sécurité n’avait-il pas mis en garde contre un risque de « balkanisation de la RDC » ?

Le « mouvement du 23 mars » (M23) a été créé le 6 mai 2012 par des officiers des forces armées de la république démocratique du Congo, entrés en rébellion.

Seydou Koné