Skip to main content

USA/ Joe Biden gracie son fils Hunter : Pourquoi cette décision passe mal

 Joe Biden a annoncé avoir gracié son fils Hunter dans un communiqué rendu public dimanche 1er décembre 2024. L’actuel président des États-Unis avait pourtant promis à plusieurs reprises de ne pas intervenir dans les démêlés judiciaires de son fils, poursuivi pour détention illégale d’arme à feu et fraude fiscale.

Le président américain Joe Biden est finalement revenu sur sa parole en graciant de manière «pleine et inconditionnelle» son fils Hunter, qui attendait de connaître sa peine dans des affaires de détention illégale d’arme à feu et de fraude fiscale.

«Une erreur judiciaire»

«Aucune personne raisonnable qui examine les faits dans les affaires concernant Hunter ne peut aboutir à une autre conclusion que celle-ci : Hunter a été pointé du doigt uniquement parce qu’il s’agit de mon fils - et cela ne va pas», a défendu le démocrate de 82 ans dans un communiqué.

«J’ai dit que je n’interférerai pas avec les prises de décision du ministère de la Justice et j’ai tenu parole même quand j’ai vu mon fils être poursuivi de manière sélective et injuste», a justifié Joe Biden. «Les accusations dans ses affaires ont émergé seulement après que plusieurs de mes opposants politiques au Congrès en ont été les instigateurs pour m’attaquer et s’opposer à mon élection, a-t-il ajouté. Je crois dans le système judiciaire mais […] je crois aussi [qu’une forme] grossière de la politique a infecté ce processus et [que] cela a conduit à une erreur judiciaire.»

Cette décision intervient à quelques semaines du départ de Joe Biden de la Maison-Blanche.

Donald Trump saute sur l’occasion

L’indépendance de la justice américaine est encore une fois remise en cause, à l’aube de la présidence de Donald Trump, qui s’est assuré de placer à la tête des institutions des personnalités fidèles et qui a promis de gracier toutes les personnes condamnées pour avoir envahi le Capitole le 6 janvier 2021.

Le républicain y a fait référence dans un message publié sur son réseau Truth Social dimanche soir, en écrivant : «La grâce accordée par Joe à Hunter inclut-elle les otages (du 6-janvier), qui sont emprisonnés depuis des années ? Quel abus et quelle erreur judiciaire !»

Les affaires pénales contre Donald Trump sont au point mort depuis que la Cour suprême a rendu un arrêt historique sur l’immunité présidentielle, garantissant probablement au rival républicain de Joe Biden de ne jamais purger de peine d’emprisonnement, même après sa condamnation pour falsification de documents comptables en mai dernier.

Une épine dans le pied
Hunter Biden, 54 ans, a plaidé coupable en septembre de fraude fiscale devant un tribunal de Los Angeles, en Californie, lui évitant un procès. Le fils cadet de Joe Biden a aussi été reconnu coupable cette année d’avoir menti sur son addiction aux drogues lors de l’achat d’une arme, un délit dans l’État du Delaware, fief des Biden. Pour ces deux affaires, il risquait jusqu’à 30 ans prison.

Cet ex-avocat et homme d’affaires, aujourd’hui reconverti dans la peinture, attendait encore de savoir de quelle peine il écoperait dans chacun de ces dossiers.

L’affaire a été une épine dans le pied de la famille Biden, en particulier au cours de cette année électorale où les Républicains ont accusé le fils cadet de Joe Biden de bénéficier d’un excès d’indulgence.

Dans une déclaration aux médias américains, Hunter Biden a affirmé qu’il allait « consacrer la vie [qu’il a] reconstruite à aider ceux qui sont encore malades et qui souffrent ».

D’autres présidents américains ont déjà eu recours à la grâce pour venir en aide à des membres de leur famille ou des alliés politiques.

Bill Clinton avait gracié son demi-frère condamné pour possession de cocaïne et Donald Trump avait aussi gracié le père de son gendre condamné pour fraude fiscale, bien que dans les deux cas, ces hommes aient déjà purgé leur peine de prison.

Pin It
  • Vues : 9