Procès en appel de l'attaque terroriste de Bassam : les accusés nient tout !
Les 4 accusés condamnés en première instance à la prison à perpétuité dans l'affaire de l'attentat de Grand-Bassam ont nié les faits qui leur sont reprochés ce lundi 3 février 2025 devant la cour d'appel d'Abidjan. En effet, Kounta Sidi Mohamed, Cisse Hantao Ag Mohamed, Cisse Mohamed et Barry Hassan ont rejetté en bloc les accusations de complicité "d’actes terroristes, assassinat, tentative d’assassinat, recel de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu et de munitions de guerre et de complicité desdits faits", formulés par le ministère public et pour lesquels ils avaient été reconnus coupables le 28 décembre 2022 par la Cour d’Assises d’Abidjan. 10 accusés avaient été reconnus coupables et condamnés à la prison à vie, dont 6 par contumace, 14 suspects étant toujours en fuite ou détenus au Mali.
Comme l'autorise la loi ivoirienne, les accusés avaient fait appel de cette décision, et un nouveau procès s'est ouvert le vendredi 17 mai 2024, avant d'être suspendu parce qu'ils n'avaient pas d'avocat. Finalement, les choses étant rentrées dans l'ordre, c'est en présence de leur avocat, Me Zady Jonas, que le procès en appel a repris au début de cette semaine.
A la barre, les prévenus ont tous nié connaître le dénommé Kounta Abdallah dit Kounta Dallah, présumé cerveau de l'attaque, en fuite. Barry Hassan a même pris le contre-pied de ses dépositions à la police et devant le juge d'instruction, en niant avoir participé aux attentats de Bamako, Gao et Ouagadougou entre décembre 2015 et janvier 2016. Il a conclu : "Jamais, on ne m'a présenté les preuves que je suis un terroriste".
Le procès reprend jeudi prochain, 6 février 2025, avec les dépositions des témoins parmi lesquels Me Amadou Camara, l'un des représentants de la partie civile, a ajouté des soldats, dont le général Bassanté Badara Aly, commandant de l'Unité d'intervention de la gendarmerie nationale (UIGN) au moment des faits.
Le 13 mars 2016, trois terroristes avaient tiré à la kalachnikov sur la foule à la plage de Bassam, tuant 19 personnes (dont 9 Ivoiriens, 4 Français, 1 Libanais, 1 Allemande, 1 Macédonienne, 1 Malienne et 1 Nigériane) et blessant 33 autres innocents. Ils avaient été rapidement neutralisés par les forces spéciales ivoiriennes, sur instruction du chef de l'Etat. Les investigations menées par la police nationale avaient ensuite permis d'identifier toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans la préparation et l'exécution de cet attentat revendiqué par les djihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Seydou Koné
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