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Côte d'Ivoire: Top départ du Sirexe 2024 à Abidjan

La première édition du Salon international des ressources extractives et énergétiques (Sirexe) s’est ouverte, ce mercredi 27 novembre 2024, à Abidjan, en présence du président Alassane Ouattara et du vice-président du Nigéria, Kashim Shettima Mustapha.
Le Sirexe, qui se déroule du 27 novembre au 2 décembre 2024, «marque une étape importante pour la Côte d’Ivoire, la sous-région et le continent africain», a déclaré le vice-président ivoirien, Tiémoko Meyliet Koné, ouvrant ces assises, au nom du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara.
M. Koné a mis l’accent sur le rôle crucial des jeunes dans la transformation économique de l’Afrique, en particulier à travers l’exploitation judicieuse des ressources extractives.
Le Vice-président a souligné que ces secteurs représentent non seulement des leviers de croissance, mais aussi des piliers fondamentaux du développement durable du continent.
«Nous devons diversifier nos sources de croissance et exploiter de manière stratégique nos ressources minérales, pétrolières et énergétiques », a-t-il affirmé, insistant sur l’importance de les utiliser pour transformer les économies africaines, réduire les inégalités et améliorer les conditions de vie des populations.
Tiémoko Meyliet Koné a aussi évoqué les avancées dans le domaine minier, où la production d’or a quadruplé en dix ans et la production de manganèse a été multipliée par trente.
Il a souligné que la Côte d’Ivoire est désormais un producteur de nickel et que des efforts sont en cours pour l’exploration de nouveaux minéraux stratégiques, tels que le cobalt, le lithium et la colombo-tantalite, des ressources essentielles pour la fabrication de composants des technologies modernes.
Le vice-président de la République fédérale du Nigeria, Kashim Shettima, dont le pays est l’invité d’honneur, a partagé plusieurs expériences avec les pays africains pour mettre à profit les ressources extractives.Ces réformes ont porté notamment sur la gouvernance dans les industries extractives. Elles incluent une loi sur le contenu local qui met un accent particulier sur la prise en compte des communautés locales dans la répartition des richesses générées par ces ressources.
Aujourd’hui, plus de 95% des localités en Côte d’Ivoire sont électrifiées contre seulement 33% en 2011. Le pays vise désormais un accès universel à l’électricité d’ici à 2030, tout en réduisant de manière significative son empreinte écologique.
Les actions d’efficacité énergétique ont permis, en 2023, de réduire de 75% les émissions de gaz à effet de serre. Dans le domaine minier, en l’espace d’une décennie, la production d’or de la Côte d’Ivoire a été multipliée par quatre et celle du manganèse par 30.
Les efforts d’exploitation de la Côte d’Ivoire, dont les 3/4 du pays regorgent des minéraux critiques, s’étendent à de nouveaux minerais stratégiques, tels que le cobalt, le lithium et la colombite-tantalite, essentiels à la fabrication de composantes pour les technologies nouvelles.
Par ailleurs, la découverte de gisements pétroliers de classe mondiale devrait multiplier par dix la production pétrolière du pays d’ici à 2030. Plus de 10 000 milliards de Fcfa ont été investis, cette décennie, par le secteur public-privé pour l’exploration et l’exploitation de ressources extractives.
Le vice-président de la République fédérale du Nigéria, Kashim Shettima Mustapha, a salué le leadership du président Alassane Ouattara en matière de développement. Il a indiqué que le contenu local dans son pays a permis à Aliko Dangoté de construire une raffinerie.
Face à la volatilité des cours des matières premières énergétiques et extractives, Kashim Shettima a prôné la transformation afin d’y apporter de la valeur ajoutée. La Chine, aujourd’hui, transforme 90% des minéraux critiques dans le monde.
La Côte d’Ivoire qui ambitionne de devenir un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure à l’horizon 2030, veut faire du secteur des ressources extractives et de l’énergie un levier de croissance économique.
Mamadou Sangafowa-Coulibaly, ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, a indiqué que ce salon vise à fédérer toutes les initiatives éparses qui existent et à intégrer en une plateforme unique les trois sous-secteurs que sont les mines, le pétrole et l’énergie.
Pour l’édition 2024, le SIREXE qui est biennal, a pour thème « Développement durable des industries extractives et énergétiques : Quelles politiques et quelles stratégies ? ». Le pays à l’honneur pour cette édition est la Norvège, considéré comme un modèle dans ce secteur.
Le Sirexe 2024 enregistre plus de 300 exposants et plus de 1 500 délégués professionnels venus de plus de 50 pays à travers le monde. Plusieurs conférences et panels meubleront ce salon qui se tiendra sur six jours, dans la capitale économique ivoirienne.
Ce rendez-vous qui a lieu au Parc des expositions d’Abidjan, donne l’opportunité aux acteurs privés de prendre connaissance du potentiel régional et des dernières évolutions technologiques et de nouer des partenariats pouvant impacter leurs entreprises et leur pays.
Il met, surtout, l’accent sur la gouvernance publique des ressources extractives et le partage d’expériences entre les administrations publiques, et donne l’occasion aux décideurs publics d’être au fait des dernières évolutions de la gouvernance mondiale dans le secteur afin de mieux orienter leurs politiques.
Des experts et chercheurs de renom tableront, au cours de ces six jours, sur les meilleures pratiques pour les pays africains afin de transiter vers les énergies renouvelables et la gestion judicieuse des minéraux critiques dans un contexte de tensions géopolitiques.

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