Côte d’Ivoire / Enseignants grévistes : Le gouvernement va sévir…
Photo : Le le ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Mme Anne Désirée Ouloto
Abidjan – Dans un communiqué rendu public ce dimanche à Abidjan, le ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne Désirée Ouloto menace de radiation pure et simple les enseignants qui ne reprendront pas le travail ce lundi : « Tout enseignant qui ne sera pas à son poste de travail à compter du lundi 7 avril 2025 à 07 heures 00 minute sera considéré comme démissionnaire et traité comme tel, conformément aux dispositions du statut général de la Fonction Publique ».
A quelques mois de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, le mot d'ordre de grève lancé par le secrétaire général de l'Intersyndicale du ministère de l'éducation nationale et de l'alphabétisation (IS MENA), Bli Blé David, avec le soutien de l'Intersyndicale du ministère de l'enseignement technique, de la formation professionnelle et de l'apprentissage (IS METFPA) est vu par le pouvoir d'Abidjan comme une manoeuvre politique de l’opposition visant à troubler l’ordre public. Tout comme l’empressement de Bli Blé à se rendre au siège de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour y faire des déclarations.
La grève lancée le 3 avril est pour l’instant peu suivie : sur 41 directions régionales, seules 9 ont partiellement été touchées, et la plupart des établissements impactés sont des écoles primaires.
Les grévistes revendiquent plus de 1 200 milliards FCFA à l’Etat ivoirien pour revaloriser les indemnités des enseignants, le « paiement d’arriérés et l’instauration d’un dialogue social permanent ». Ils sont confrontés au refus de l’administration publique qui déclare avoir investi plus de 2 700 milliards FCFA depuis 2012 pour augmenter leurs salaires, quelque chose qui ne s'était pas produit depuis des décennies.
Seydou Koné
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