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« Ne sous-estimez pas le Covid-19 » : l’OMS maintient le niveau d’alerte maximal

Cedeao4 

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a suivi les recommandations des experts du Comité d’urgence sur le Covid-19. La pandémie de coronavirus fait toujours l’objet du niveau d’alerte le plus élevé.
 
L’annonce intervient après l’annonce par le gouvernement français d’un assouplissement des règles sanitaires, à compter du 1er février. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé, ce lundi 30 janvier 2023, de maintenir son niveau d’alerte maximal sur la pandémie de Covid-19, trois ans jour pour jour après avoir qualifié la maladie d’urgence de santé publique de portée internationale.
 
L’annonce intervient après l’annonce par le gouvernement français d’un assouplissement des règles sanitaires, à compter du 1er février. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé, ce lundi 30 janvier 2023, de maintenir son niveau d’alerte maximal sur la pandémie de Covid-19, trois ans jour pour jour après avoir qualifié la maladie d’urgence de santé publique de portée internationale.
 
Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui jugeait prématurée la levée du niveau d’alerte le plus élevé, a suivi les recommandations du Comité d’urgence sur le Covid-19, des experts qui se réunissaient pour la 14e fois vendredi, selon un communiqué.
 
Le docteur Tedros « très préoccupé »
Le Comité avait déclaré l’épidémie de Covid 19 « Urgence de santé publique de portée internationale » (USPPI) le 30 janvier 2020, alors qu’en dehors de la Chine, moins de 100 cas et aucun décès n’avaient encore été enregistrés.
 
« Je reste très préoccupé par la situation dans de nombreux pays et le nombre croissant de décès », avait-il déclaré mardi 24 janvier, lors d’un point de presse à Genève.
 
« Mon message est clair : ne sous-estimez pas ce virus, il nous a surpris et continuera de nous surprendre et il continuera de tuer, à moins que nous ne fassions plus pour fournir les moyens sanitaires aux personnes qui en ont besoin et pour lutter contre la désinformation à l’échelle mondiale », avait insisté le directeur général.
 
En septembre, le même docteur Tedros s’était voulu plus optimiste, estimant que la fin de la pandémie était en vue.
 
« Le nombre de décès en augmentation »
 
L’alerte émise en janvier 2020, au nom quelque peu alambiqué, n’avait pas réussi à convaincre les autorités et le grand public de l’urgence de la situation, ce qui a été permis avec l’utilisation du terme « pandémie » le 11 mars 2020 par le chef de l’OMS.
 
Trois ans plus tard, le Comité estime que « la pandémie de Covid-19 est probablement à un point de transition » et le directeur général a dit apprécier « les conseils du Comité pour naviguer avec prudence durant cette transition et atténuer les conséquences négatives potentielles ».
 
Vendredi 27 janvier, dans son propos liminaire à l’ouverture de la réunion, le directeur général de l’OMS avait souligné que « depuis le début du mois de décembre, le nombre de décès hebdomadaire signalés dans le monde est en augmentation ».
 
« De plus, la levée des restrictions en Chine a entraîné une augmentation du nombre de décès dans le pays le plus peuplé du monde » lors de la semaine du 16 au 22 janvier, expliquait le directeur Tedros, ajoutant que sur près de 40 000 décès dus au Covid et signalés à l’OMS, « plus de la moitié ont été signalés en provenance de Chine ». La maladie a fait 170 000 morts ces deux derniers mois.
 
Des chiffres inférieurs à la réalité
Le docteur Tedros a regretté que trop peu de personnes soient correctement vaccinées et que la surveillance et le séquençage génétique, qui permettent de suivre l’évolution du virus et ses déplacements, aient fortement chuté.
 
Selon le tableau de bord de l’OMS, la maladie avait officiellement fait 6 804 491 morts au 27 janvier 2023, mais l’OMS comme les experts s’accordent à dire que le nombre de morts est beaucoup plus élevé.
 
L’OMS comptait 752 517 552 personnes infectées, là aussi un nombre très inférieur à la réalité, d’autant qu’avec la chute des tests, les nouveaux cas sont loin d’être toujours enregistrés.
 
L’OMS appelle à agir pour vaincre les maladies tropicales négligées
Dengue, chikungunya, lèpre… L’OMS a par ailleurs appelé ce lundi à investir davantage dans la lutte contre les maladies tropicales négligées, dont souffrent plus de 1,6 milliard de personnes, pathologies délaissées car elles ne touchent que les pays les plus pauvres du monde.
 
Les maladies tropicales négligées (MTN) sévissent dans les régions où la salubrité de l’eau, l’assainissement et l’accès aux soins de santé laissent à désirer.
 
« Ces maladies sont négligées parce qu’elles sont presque absentes du programme d’action sanitaire mondial », a souligné le directeur général de l’OMS dans un message publié à l’occasion de la Journée mondiale des MTN. « Peu de fonds leur sont consacrés et elles s’accompagnent d’une stigmatisation et d’une exclusion sociale », a-t-il ajouté.
 
En 2021, environ 1,65 milliard de personnes avaient besoin d’être traitées pour au moins une de ces MTN, soit 80 millions de moins qu’en 2020.
 
« Dans le monde entier, des millions de personnes ont été libérées du fardeau des maladies tropicales négligées », s’est félicité le Dr Tedros, tout en soulignant que beaucoup restait encore à faire.
 
« La bonne nouvelle, c’est que nous disposons des outils et du savoir-faire non seulement pour sauver des vies et prévenir les souffrances, mais aussi pour libérer des communautés et des pays entiers de ces maladies », a-t-il relevé.
 
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