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Les partisans de la maxime: "C'est la guerre qui fait marcher l'histoire"

 Dans son excellent ouvrage, Biographie du XXe siècle, le philosophe Roger Garaudy suggérait qu'il : "y a eu en ce siècle plus de changements qu'en 1000 ans d'Histoire".
Il a imputé cette évolution extraordinaire aux deux conflagrations majeures de 1914-1918 et 1939-1945 qu'ont été ces deux guerres mondiales et qui ne sont en réalité que les résidus des interminables guerres inter-Européennes des siècles précédents dont le théâtre s'est simplement élargi du fait des vicissitudes de la mondialisation.
En effet, ces guerres ont occasionné de prodigieuses avancées scientifiques, technologiques, médicales, militaires et communicationnelles mais et surtout une nouvelle distribution de la puissance et gravé dans le marbre la répartition internationale du travail.
Le monde qui est apparu après que leurs poussières se soient dissipées était en tout différent de celui qui a été témoin de leur déclenchement.
Depuis la fin de la Guerre Froide au début des années 1990, l'Occident qui dirige les affaires du monde d'une main de fer depuis plus de cinq siècles semble avoir atteint son apogée. La règle en la matière depuis la nuit des temps est que cette période d'apogée soit suivie à court ou à moyen terme ( jamais à long terme), d'un inexorable déclin.
C'est ce que d'ailleurs l'on constate et les signaux qui confortent ce constat s'accumulent à une très grande vitesse ses dernières années : Préventions affirmées et assumées de nouvelles puissances comme la Chine à s'emparer du gouvernail dans les toutes prochaines années, second éveil des nationalismes chez les Africains maintenus à bas frais dans l'illusion d'une indépendance octroyée mais jamais autorisée, invalidité révélée du narratif d'un Occident garant de la légalité et jamais responsable de trouble du Droit et de l'ordre international, etc.
Lors de son premier mandat, le Président Macron a avoué que l'Occident n'avait plus d'emprise sur la fondation de l'Histoire et que ses dirigeants devraient désormais intégrer cela dans leurs rapports aux autres.
Ils ont certainement intégré cela, mais ont décidé de tout dépenser pour faire mentir la prophétie de "Tout Empire périra".
Pour cela, ils ont décidé de mettre en œuvre la maxime de "la Guerre qui fait marcher l'Histoire", en espérant que la grande redistribution qui a eu lieu au lendemain du conflit de 1939-1945 se fera à leur profit.
Le moment est plus que propice : La Chine, première menace pour le maintien de la suprématie de l'Occident n'étant pas encore tout à fait prête, il fallait neutraliser le second danger que représente la Russie avec un conflit de longue durée.
Les vingt et cent trains de sanctions inédites dans l'histoire, les tentatives désespérées de présenter la Russie comme le méchant et l'isoler, ayant pour le moment tous échoué à produire les effets escomptés, les entrepreneurs de cette stratégie de la reconstruction par le feu ont eu un autre désagrément à savoir le temps.
Cet allié précieux, qui devrait contribuer à épuiser la Russie, est subitement devenu le pire ennemi depuis l'abdication du Président Biden à se renouveler à la tête des États-Unis et surtout après l'écrasante victoire du très iconoclaste Trump à la présidentielle du 5 novembre 2024.
Une fois le choc encaissé, il faut agir vite et même très vite pour hâter l'Amargedon.
Le Zelenski déjà soumis au stress de devoir bientôt faire ses cartons est rappelé à l'ordre et interdit de découragement. Il n'y a plus de "ligne rouge" dit un ministre français alors que son pays s'apprête à envoyer en Ukraine des soldats sous le couvert d'instructeurs. Les frappes en profondeur du territoire russe avec leurs armes sont enfin autorisées par Londres et Washington et cela a été fait, de nouvelles sanctions contre le système financier russes sont prises, une nouvelle enveloppe de plusieurs milliards de dollars est déposée sur la table.
En risposte à tout cela, la Russie teste en tir réel un missile balistique à portée intermédiaire et les médias mainstream accusent avec ensemble le Président russe d'être celui qui met de l'huile sur le feu et qui souhaite le déclenchement de la Troisième Guerre Mondiale. Sauf que la sauce ne prend plus. Personne ne croit plus à ce narratif dans l'opinion publique mondiale.
Le Roi Occident est désormais nu et tous regarde sa vraie nature. C'est vraiment la Guerre qui fait marcher l'Histoire.
Prof. Moritié
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