Affrontements armés au Soudan : 56 civils tués et 595 blessés
Le Comité central des médecins soudanais (non gouvernemental) a annoncé, dimanche, que les affrontements entre l'armée et les Forces de soutien rapide ont fait 56 morts parmi les civils et 595 blessés, dont des soldats.
C'est ce qui a été rapporté dans un communiqué publié par le Comité.
D'après le communiqué, des civils ont succombé à leur blessure car ils n'ont pas pu être transférés aux hôpitaux et établissements de santé, en raison de la difficulté de déplacement. Les ambulances, selon la même source, ont été empêchées de secourir les blessés jusqu'à leur décès.
Dimanche à l'aube, le Comité du Syndicat des médecins soudanais a annoncé, dans un précédent bilan, que le nombre des victimes est passé à 27 morts, alors qu'un rapport interne des Nations Unies publié samedi soir, a signalé au moins 30 morts et près de 400 blessé.
Plus tôt samedi, des affrontements armés ont éclaté à Khartoum entre l’armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, du général Mohamed Hamdane Daglo, dit ''Hemedti''.
Les parties prenantes au processus politique au Soudan ont annoncé que la signature d'un accord final serait reportée sine die, en raison de la poursuite des tractations entre les militaires.
Déjà repoussée une première fois le 1er avril, la signature de l’accord de transition au Soudan, prévue le 6 avril, a été reportée une deuxième fois en raison de la reprise des pourparlers entre militaires.
Le 8 janvier dernier, un processus politique a été amorcé au Soudan entre les signataires de l'accord-cadre du 5 décembre 2022, à savoir, le Conseil de Souveraineté au pouvoir et les forces civiles, notamment le mouvement ''Liberté et changement - conseil central'', pour parvenir à un accord qui pourrait résoudre la crise politique dans le pays.
L'opération vise à répondre à une crise qui dure depuis le 25 octobre 2021, le commandant de l'armée, Abdel Fattah Al-Burhan, ayant imposé des mesures d’exception, dont la dissolution du Conseil de Souveraineté et celui des ministres de transition et la déclaration de l'état d'urgence.
*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni
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