San Diego (USA) : Découverte d’un « poisson de l'apocalypse » annonciateur de catastrophes
Des marins ont découvert un « Doomsday Fish » à la Jolla Cove. Photo : @Scripps Institution of Oceanography
Des marins ont découvert un « Doomsday Fish » ou « poisson de l’apocalypse » à la Jolla Cove, près de San Diego (Californie). C’est un poisson des profondeurs extrêmement rare, qui alimente les légendes les plus folles, puisque censé annoncer des catastrophes naturelles. C’était le samedi 10 août 2024. Trois mois plus tard, le mercredi 6 novembre, un autre régalec de 2,7 mètres de long y a été retrouvé, sur les rives de Grandview Beach. En fait, il s'agissait de la troisième observation de l'espèce dans l'État de Californie au cours des trois derniers mois et de la 22ᵉ au cours des cent dernières années, selon CNN.
Cette découverte inquiète pour deux raisons, d'abord à cause de la rareté de cette espèce. Avec son corps allongé, semblable à un ruban argenté, le régalec, poisson-rame ou encore poisson-ruban peut atteindre une longueur impressionnante de 9 mètres.
Vivant à environ 1 000 mètres sous la surface de l'océan, l'écosystème des régalecs est difficile d'accès et les études les concernant sont peu nombreuses. Semblables à des serpents, ils atteignent rarement la surface de l'eau, et lorsqu'ils y parviennent, ils succombent à la dépressurisation. En outre, l'absence de courants dans son habitat contribue à sa structure mince et fragile, rendant tout courant fatal, selon la revue scientifique brésilienne Superinteressante. Autre particularité : dans l'eau, ce poisson flotte en position verticale. Selon l'ONG Ocean Conservancy, ce comportement, combiné à sa couleur argentée, fonctionne comme une stratégie de camouflage, permettant aux reflets de la lumière dans l'eau de le rendre presque imperceptible.
« Nous avons prélevé des échantillons et congelé le poisson », a déclaré Ben Frable, responsable de la collection de vertébrés marins à l'institut océanographique Scripps, sur les réseaux sociaux.
Cette découverte inquiète ensuite à cause de sa réputation de mauvais présage.
Le poisson-ruban a acquis une renommée mythique en tant que prédicteur de catastrophes naturelles en 2011, après le tremblement de terre et le tsunami de Tohoku, au Japon, qui ont causé la mort de milliers de personnes, rapporte CBS. En effet, un an avant ce triste événement, plusieurs régalecs s’étaient échoués sur des plages japonaises à la suite de tempêtes, d’où le surnom de « poisson de l'apocalypse ».
Toutefois, une étude réalisée en 2019 n'a établi aucun lien entre les échouages de poissons et les tremblements de terre au Japon, a rapporté CBS.
Seydou Koné, avec thedailydigest.com
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