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Gbêkê: L'igname, un atout pour la souveraineté alimentaire

 Igname

Dans le district autonome de la vallée du Bandama, l'igname reste un aliment insuffisamment exploité en dépit des avantages qu'il procure aux populations rurales. Pour réfléchir sur les atouts de ce tubercule miracle fêté dans nos villages, le district autonome de la vallée du Bandama a invité le Centre national de recherche agronomique (Cnra) à un exposé le 30 mai 2024. C'était à l'occasion des "Jeudis du district", un cadre d'échanges initié par le ministre, gouverneur Jean Claude Kouassi depuis sa désignation à la tête de l'institution.
«L'igname, un atout inexploité dans le district autonome de la Vallée du Bandama» est le thème exploré à l'occasion de la 4ème édition 2024.
Au dire du ministre, gouverneur Jean-Claude Kouassi, l'igname est la principale source d'alimentation pour les autochtones de nombreuses régions en Côte d'Ivoire. Le tubercule miracle occupe 20% des terres cultivables dédiées aux principales cultures vivrières telles que la banane plantain, le manioc, le taro, le maïs, le riz, le sorgho, l'arachide et la patate. A l'entendre, c'est donc un truisme que l'igname joue un rôle indéniable pour le pays et particulièrement pour le district autonome de la Vallée du Bandama. En dépit de son importance pour l'alimentation et les opportunités qu'elle offre en termes de création de richesse et d'emploi, l'igname, fait observer Jean Claude Kouassi, reste un produit agricole insuffisamment exploité au niveau du district. C'est donc pour ce constat que le ministre-gouverneur a soumis ce thème à l'étude du directeur général adjoint du Cnra chargé de la recherche et du développement agricole, Docteur Kouakou Amani Michel. Ce dernier avait pour tâche d'informer la population sur la production, la transformation et la commercialisation de l'igname.
L'objectif est de susciter l'intérêt de la population à la culture de l'igname afin de tirer le meilleur parti de ce féculent et des produits dérivés de sa transformation, ainsi que de promouvoir sa culture et sa commercialisation. Au cours de l'exposé, Docteur Amani Kouakou Michel a d'abord présenté les principales variétés d'ignames cultivées en Côte d'Ivoire. Il s'agit du Florido, du bête bête, du Krengle et du Kponan.
«L'igname est une culture importante pour nos peuples du district. Sa culture est pénible. Maintenant, le Cnra a mis en place des dispositifs pour faciliter la production, pour élargir les débouchés, parce que l'igname peut être transformée ou être vendue. Aujourd'hui, nous pouvons faire, à partir de l'igname, les différents mets que nous avons traditionnellement à savoir le foutou, la bouillie et autres. Mais nous pouvons faire également du gâteau, du pain, des boissons alcoolisées, flocon d'igname (bonfoutou)», a déclaré le conférencier.

Alla Kouamé

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