France: Les agriculteurs durcissent leur mouvement
Ils n'entendent rien lâcher. Selon plusieurs sources, l’alliance syndicale majoritaire FNSEA (fédération nationale de syndicats d’exploitants agricoles)-JA (Jeunes agriculteurs) en France prévoit de continuer les manifestations les 9 et 10 décembre 2024.
Le secrétaire général des Jeunes agriculteurs (JA), Quentin Le Guillous, allié du syndicat majoritaire FNSEA a expliqué avant le week-end les actions prévues par la fédération nationale de syndicats d’exploitants agricoles. “On prévoit des visites de grandes et moyennes surfaces pour dénoncer les prix trop bas et contrôler l’origine des produits”, a-t-il annoncé.
Le réseau de la FNSEA, le premier syndicat agricole français appelle également les agriculteurs à interpeller leurs députés pour leur demander des comptes.
La censure du gouvernement Barnier a en effet annulé les mesures négociées avec l'exécutif dans le Budget 2025 pour aider les agriculteurs comme des allègements fiscaux ou encore l’annulation de la hausse de la fiscalité sur le gazole agricole.
L’accord UE-Mercosur signé par Ursula von der Leyen
François Hollande, député de Corrèze, a été le premier visé par les agriculteurs. Vendredi, ils ont muré l’entrée de sa permanence de député à Tulle parce qu’il a voté la motion de censure qui a fait tomber le gouvernement Barnier. Les agriculteurs prévoient de rendre visite à leurs députés dans chaque circonscription pour les alerter sur l’urgence de trouver des solutions pour leur secteur.
Malgré les manifestations en France, en Pologne, en Belgique, la présidente de la commission européenne a signé vendredi dernier l’accord de libre-échange entre les 5 pays du Mercosur en Amérique du Sud et l’Union européenne. Les agriculteurs européens refusent cet accord avec l’Amérique du Sud, un géant exportateur agricole.
Les projections faites par divers économistes arrivent à la même conclusion. L’industrie européenne va bénéficier de cet accord mais il est dommageable pour l’agriculture, notamment pour les producteurs de sucre, de volaille et de bœuf, même si le volume d’exportations agricoles vers l’Europe est limité dans l’accord.
La France avec l’Italie et la Pologne ont exprimé leur désaccord avec l’accord tel qu’il est aujourd’hui. Même s’il a été signé, il doit encore être accepté par les 27 pays membres de l’Union européenne.
L’Elysée a voulu rassurer les agriculteurs par un communiqué: “La France continuera, avec ses partenaires, de défendre sans relâche son agriculture et sa souveraineté alimentaire. Ces exigences agricoles s’expriment déjà largement en Europe: en Pologne, en Italie, aux Pays-Bas, en Autriche, en Belgique, et bien sûr aussi au Parlement européen”.
La Rédaction
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