Défense : Le 43è BIMA de l’armée française officiellement rétrocédé aux forces armées ivoiriennes ce jeudi

Le 43è bataillon d’infanterie de marine d’Abidjan (BIMA) de l’armée française a vécu. La base militaire française sera officiellement remise à l'armée ivoirienne le jeudi 20 février 2025, en présence du ministre français des Armées, Sébastien Lecornu. Elle occupe une position stratégique près de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, à Port-Bouët, au sud-est de la capitale économique ivoirienne.

Le 43è BIMA est né le 1er juillet 1978 des entrailles du 4è BIMa, et sur les cendres du 43è régiment d'infanterie coloniale et du 43è régiment d'infanterie de marine. Dissous le 3 juin 2009, puis fondu dans l’opération Licorne en 2002, en pleine crise ivoirienne, il avait fait un nouveau brushing pour devenir, le 1er janvier 2015, « les Forces françaises en Côte d'Ivoire ». Les Marsouins et autres Bigors de cette unité avaient pour cri de guerre « Et au Nom de Dieu, vive la coloniale ! ». Il traînait donc un lourd héritage colonial.

La fermeture du 43è BIMA ne marque pas la fin de la présence militaire française en Côte d’Ivoire, mais l’ouverture d’une nouvelle ère de collaboration technique, tant dans le domaine de la formation que dans l’encadrement. En effet, le ministre français de la défense s’entretiendra, par la suite, avec le chef de l’Etat ivoirien, le président Alassane Ouattara, avant de se rendre à Jacqueville visiter l'académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT), où interviennent des instructeurs français.

Occupé par l’armée ivoirienne depuis l’annonce du retrait des troupes françaises, il sera rebaptisé Camp Général de Corps d'armée Ouattara Thomas d'Aquin, du nom du premier chef d’état-major des forces armées nationales de Côte d’Ivoire.

Seydou Koné